Trichet se prononce contre une taxe Tobin

Par latribune.fr  |   |  380  mots
Le président de la Banque centrale européenne s'est dit opposé ce lundi à une éventuelle taxe sur les transactions financières alors que le FMI a été chargé par le G20 d'étudier la question.

Jean-Claude Trichet s'est prononcé ce lundi contre la mise en place éventuelle d'une taxe sur les tranasctions financières, dit taxe "Tobin". "Je suis contre", a expliqué le président de la Banque centrale européenne (BCE). La semaine dernière, les dirigeants du G20 ont demandé au Fonds monétaire international (FMI) d'étudier les moyens grâce auxquels les marchés financiers pourraient payer les conséquences de la crise économique, parmi lesquels pourrait figurer une telle mesure.

Par ailleurs, la Banque centrale européenne ne remontera pas ses taux d'intérêts dans l'immédiat, a laissé sous-entendre son président. "Le niveau actuel des taux de la BCE est approprié" a-t-il ainsi indiqué lors d'un discours prononcé devant une commission économique du Parlement européen. "En se projetant sur l'avenir, l'inflation redeviendra sans doute positive dans les mois qui viennent et restera modeste, en territoire positif, sur un horizon adapté à la politique monétaire".

"La BCE dispose de tous les outils nécessaires pour retirer rapidement le soutien à la liquidité si nécessaire, pour couvrir l'émergence éventuelle de risques à la hausse pour la stabilité des prix," a-t-il assuré. "La plupart des mesures non conventionnelles sont naturellement retirées progressivement dans la mesure où les opérations arrivent à échéance, à moins que nous ne décidions de les prolonger".

Concernant l'activité économique de la zone euro, le président de la BCE estime qu'elle "montre des signes de stabilisation après des indicateurs fortement négatifs précédemment. L'activité économique du deuxième trimestre de 2009 aura diminué de 0,1% par rapport au trimestre précédent". A l'image de la Réserve fédérale, son homologue américaine, la BCE anticipe "une reprise très progressive", notamment en raison de la faiblesse des prêts aux entreprises.

Une reprise soutenue par les plans de relance nationaux aux effets contrastés. "Côté positif, il se peut que l'impact des programmes de relance soit plus fort que prévu. La confiance pourrait s'améliorer plus rapidement", s'est-il réjoui avant de prévenir : "Côté négatif, l'effet rétroactif négatif entre l'économie réelle et un secteur financier qui reste sous tension pourrait être plus fort ou durer plus longtemps que prévu".