Bonus, FMI, plan de relance : les décisions du G20

Le G20 a trouvé un accord pour la limitation des bonus mais sans plafonnement chiffré. Les plans de relance nationaux face à la crise ne sont pas être arrêtés, tandis que le poids des pays émergents dans le FMI sera renforcé. Enfin, les dirigeants ont officiellement fait du G20 la principale enceinte de coopération économique.

Les dirigeants du G20 se sont mis d'accord sur le principe d'une limitation des primes versées dans les métiers de la finance. Ils recommandent un plafonnement des rémunérations variables lorsque les règles de fonds propres ne sont pas respectées. Aucun plafond chiffré ne sera imposé au niveau global. Les banques ne respectant pas ces règles seront sanctionnées.

Les banques centrales des principales économies développées et émergentes pourront limiter le montant global des bonus dans les banques. Le G20 a également décidé d'interdire les bonus garantis au-delà d'un an, d'instaurer un paiement différé sur trois ans de ces primes, de mettre en place un système de bonus-malus dans la finance et de prévoir une partie du paiement des bonus en titres.

Sur le plan des normes comptables, les pays du G20 se sont mis d'acccord sur l'application partout des règles de Bâle II sur la solidité financière des banques dès 2011. Les banques aux activités risquées seront contraintes d'augmenter leurs fonds propres, a expliqué le président français Nicolas Sarkozy.

Les dirigeants du G20 ont demandé au Fonds monétaire international d'étudier les moyens grâce auxquels les marchés financiers pourraient payer les conséquences de la crise économique, parmi lesquels pourrait figurer une taxation des transactions financières, dit "taxe Tobin". Le FMI rendra ses conclusions avant la prochaine réunion du G20.

Par ailleurs, les dirigeants internationaux ont convenu qu'il ne fallait pas procéder à un arrêt "prématuré" des plans de relance nationaux face à la crise ne doit être instauré tant que la reprise n'est pas avérée, notamment sur le front de l'emploi. "Le G20 maintiendra une réponse économique forte jusqu'à la sortie de la crise soit assurée", peut-on lire dans le communiqué final.

Sur l'autre sujet tendu des discussions, celui de la répartition des pouvoirs au sein du Fonds monétaire international (FMI), un compromis aurait aussi été trouvé. Les pays du G20 ont accepté de faire passer 5% des droits de vote au FMI des pays développés vers les pays émergents. Les Européens ont donc accepté de "faire un sacrifice", selon la délégation française présente sur place. Les Européens, surreprésentés au FMI, cèdent en effet une partie de leurs quote-parts. La mise en place de cette réforme pourrait se faire d'ici 2011. Avant le début des discussions, les pays en développement, menés par la Chine et l'Inde, réclamaient plus de pouvoir au sein de l'organisation.

"Cette décision historique, et l'émergence du G20 comme forum central pour la coopération économique internationale poseront les bases pour un partenariat approfondi dans la politique économique mondiale", a expliqué Dominique Strauss-Kahn, cité dans un communiqué. La nouvelle répartition des quote-parts restera à négocier, a-t-il précisé.

Les pays émergents recevront par ailleurs au moins 3% de droits de vote en plus au sein de la Banque mondiale.

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 se sont aussi mis d'accord pour un "arrêt à moyen terme" des subventions sur le pétrole et les autres énergies fossiles. Les ministres des Finances de chaque pays sont invités à réfléchir sur la finance climatique, c'est-à-dire l'octroi de fonds aux pays pauvres pour lutter contre le réchauffement climatique. Les Vingt Etats se sont par ailleurs engagés à "redoubler d'efforts pour conclure un accord sur le climat à Copenhague".

Les dirigeants des 20 pays les plus riches ont également annoncé leur intention de conclure les négociations commerciales du cycle de Doha en 2010.

Enfin, la première journée de discussion a officialisé la place centrale du G20 sur la scène internationale. Les dirigeants présents à Pittsburgh ont choisi de faire du groupe l'enceinte principale de la coopération économique internationale. Le G20 devient le "forum de référence de la coopération économique internationale", selon les termes du communiqué final, au dépend du G8. Ce dernier, qui continuera d'exister, est jugé moins représentatif de la gouvernance mondiale actuelle.

Commentaires 24
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
On ne parle plus des paradis fiscaux ???

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Mr SARKOZY doit être déçu que sa volonté affichée sur les bonus ne soit pas prise en considération.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Des mots pour les maux. Que de belles paroles sans aucun effet sur les causes. La COMEDIE continue

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
si la volonte de la france et de l'europe et de parler des bonus meme sans plafond c'est une grande victoire il y bien longtemps qui rien et personne se posais les question sur la finances et maintenant tout le monde leur bat evec un grand baton il ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Que l'on quitte le FMI en siege ET EN COTISATIONS ! C'est la crise, arrêtons d'être généreux.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Bon, Nicolas! La récréation est finie! Au boulot! On me remet tout de suite en ordre les finances de la "république française"! On me dénationalise toutes ces entreprises qui ne servent guère qu'à assurer les fins de mois et les retraites de tous ces...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Le passage de G8 au G20 et sa prise d'importance, par l'intégration de pays émergeant, est en lui même une avancée significative. Il est en fait le forum mondial de concertation, de proposition, de compris entre différentes options et de prise décisi...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Est ce que les politiques vont rembourser leurs salaires pour la situation catastrophique qu'on traine suite à leur décision ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
moi je pense que le president SARKOZI est celui qui affiche le plus sa volenté pour combattre tous les abus qui se passe dans le monde de la finance dans le but que d'autres crises ne se reproduises (a se demander si le président SARKOZI ne serait pa...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Bah!une limiatation sans plafond??????c'est sans limites!!!!go back to you french grammar!ha!que de bande passante gaspillé esur le net!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
plouf :un coup d'épée dans l'eau ! quelle surprise....donc on persiste, on signe et on continue, on ne fait surtout rien , on ne prend aucune mesure digne de ce nom...... merci à tous ces puissants messieurs en cravate du G20 (quel nom ridicule)........

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Haro sur les traders ! Leurs bonus sont indécents. Soit. Mais au moins on les connait ! Et au centime près. Toute la classe politique s'insurge et insiste pour les limiter. Je ne dis pas non. Mais la classe politique (dans son ensemble, tous partis c...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
dommage pour Sarko, il voulait faire un coup de populisme avec les bonus, ça tient maintenant du foutage de g... et les principaux problèmes n'ont pas été abordés ... à quand la deuxième phase de la crise.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Maintenir tous ces forums doublon à grand frais comme toujours vouloir conclure les négociations commerciales du cycle de Doha alors que leurs échecs sont patents c'est de l'acharnement thérapeutique. Et personne pour réduire ces énormes gaspillages ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
J'ai lu avec intéret le compte rendu et pour en simplifier les décisions : 1 - Les Américain n'on pas cédé aucun plafonnement sur les bonus 2 - Diminution du pourcentage des droits de vote pour la CEE 3 - Octroi de fond public et donc transfert d'...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
On va finir par faire semblant les croire. Saint Coué, prions pour nous.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
L'Europe fait encore des concessions à la Chine sans contrepartie. Elle a encore donné plus d'influence monétaire à une dictature qui sous évalue systématiquement sa monnaie pour démolir les industries européennes et mettre au chômage les démocrati...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Une limitation sans plafonnement... Ils sont "forts", tout de même. Et encore : c'est provisoirement définitif.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
OMC,G8,G20, G mal au Q...Que de gaspillage, quelle perte de temps cette mascarade doit cesser au plus vite. 800 millions d'êtres Humains seront morts de faim DEMAIN MATIN, plusieurs milliards sont au bord du gouffre, l'eau potable ne coule plus, les ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Quid des nouvelles règles concernant les capitaux propres des banques ? Le seul moyen d'arrêter les banquiers dans la course au levier est de définir des ratios prudentiels très stricts. C'est une question de survie. Mais apparemment, on a soigneusem...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Ah ces Politiques ! votre sensationnalisme improductif ne sert pas actuellement aux contribuables qui bossent dur et consentent des sacrifices énormes pour réparer vos erreurs ! Vos parades dans ces multiples sommets qui n'accouchent finalement même ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je suis d'accord pour accorder un bonus aux hommes politique qui auront le courage de réduire les déficits. je doute qu'il y en ait d'assez courageux.faire passer l'intérêt de la France et des Français avant son intérêt personnel, vous n'y pensez pas...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Très superficiel tout ça ! Les problèmes structurels ne sont pas traités. En particulier le 'too big to fail' (les banques sont trop grosses) qui force la socialisation des pertes. Ainsi que la séparation banque de dépôt et banque d'affaires qui a di...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
et quid du problème du taux de change de la monnaie chinoise!, problème majeur et même supéieur à celui de la régulation financière

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.