Dans la crise qui touche la Grèce et par ricochet toute la zone euro, la date du 19 mai était considérée comme un épouvantail. C'était en effet celle à laquelle Athènes devait rembourser des prêts de long terme pour des sommes très importantes. Un test majeur de son risque de défaut.

Mais depuis l'annonce du plan de 750 milliards d'euros, 500 milliards par les pays européens et 250 milliards par le Fonds monétaire international (FMI), afin de soutenir les pays européens éventuellement en difficulté, à commencer par la Grèce pour laquelle 110 milliards d'euros sont prévus, la donne a changé.

Athènes annonce d'ailleurs ce mardi qu'elle va rembourser pour 8,5 milliards d'euros d'emprunt à dix ans arrivés à échéance. Elle peut puiser pour cela dans une première enveloppe qu'elle vient de recevoir de l'Union européenne pour 14,5 milliards d'euros, transférés via la BCE, la Banque centrale européenne. Le FMi lui avait déjà prêté la semaine dernière 5,5 milliards. Un matelas de 20 milliards qui va largement suffire pour passer ce premier gros obstacle.