Dublin déclare "non-négociable" une hausse de son impôt sur les sociétés

Par Frank Paul Weber  |   |  204  mots
Copyright Reuters
Les dirigeants irlandais tiennent mordicus à leur bas niveau d'impôts sur les sociétés, malgré les critiques de ses partenaires européens qui y voient un facteur de délocalisation de leurs firmes. Pendant ce temps le FMI et l'Europe négocient le plan d'aide aux banques irlandaises.

Alors que le Fonds Monétaire International (FMI) entame ce vendredi matin sa mission d'exploration à Dublin pour venir en aide à coup " de dizaines de milliards d'euros"  au secteur bancaire irlandais, la vice-Premier Minsitre irlandaise, Mary Coughlan, a été on ne peut plus claire:

son gouvernement déclare "non-négociable" le niveau actuel de son impôt sur les sociétés, à 12,5 %, un des plus bas d'Europe, critiqué par ses partenaires européens.

Le ministre irlandais des affaires européennes, Dick Roche, enfonce le clou:

notre impôt sur les sociétés "n'est certaienement pas sujet à négociation" a-t-il lancé à la BBC.

"Il y a eu quelques bavardages très pénalisants  en arrière-fond ces derniers jours à propos de notre impôt sur les sociétés. Quel est le sens  de détruire un des plus grands facteurs de croissance [en Irlande, Ndlr] ?" a-t-il ajouté.

Paris et Berlin ont en coulisses évoqué le niveau bas de l'impôt irlandais sur les sociétés comme un problème (attirant des sociétés allemandes et françaises notamment à se délocaliser en Irlande) auquel ils souhaitent que Dublin remédie.

Cela semble une condition à leur accord pour un sauvetage des banques irlandaises.