Tension en Côte d'Ivoire : pour la France, l'élection de Ouattara est "incontestable"

Par latribune.fr  |   |  306  mots
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Nicolas Sarkozy l'a martelé depuis Bangalore, l'une des étapes de son voyage officiel en Inde : "La France soutient la démocratie et la volonté libre du peuple ivoirien". Le président français veut maintenant convaincre Laurent Gbagbo d'admettre sa défaite. Mais ce dernier reste sourd aux pressions.

Nicolas Sarkozy a appelé samedi au respect de l'élection, selon lui, "incontestable" d'Alassane Ouattara à la présidence ivoirienne. "Il y a un président élu en Côte d'Ivoire. L'ensemble de la communauté internationale et les Nations Unies l'ont reconnu. Ce président c'est Alassane Ouattara", a-t-il déclaré à l'issue d'une visite de l'agence spatiale indienne à Bangalore, l'une des étapes de on voyage officiel.

"Je lance un appel à tous les dirigeants et responsables civils et militaires pour qu'ils respectent la volonté du peuple et s'abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence", a poursuivi le président, parlant d'"une nette et incontestable victoire pour Alassane Ouattara". "Je me suis entretenu cette nuit longuement au téléphone avec le secrétaire général des Nations unies, avec le président (sortant Laurent) Gbagbo et avec le président élu Alassane Ouattara. J'aurai aujourd'hui un autre entretien avec le président Gbagbo", a-t-il précisé.

"La France, respectueuse de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, est l'amie de tous les Ivoiriens. La France, qui n'a soutenu aucun candidat, souhaite que cette élection permette l'établissement durable de la réconciliation, de la paix et de la stabilité dont la Côte d'ivoire a besoin (...) La France soutient la démocratie et la volonté libre du peuple ivoirien", a ajouté Nicolas Sarkozy. 

De son côté, Dominique Strauss-Kahn, a annoncé que le FMI n'apporterait aucune aide fiancière à la Côte d'Ivoire si le pays devait être présidé par un chef de l'Etat non reconnu par l'ONU.

Laurent Gbagbo, qui a reçu le soutien de l'armée, ne semble aucunement prêt à se plier aux pressions extérieures. Ce samedi, dans l'après-mid, le président sortant a prêté serment pour un nouveau mandat en tout début d'après-midi.