Standard and Poor's pourrait abaisser les notes portugaise et grecque

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  364  mots
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L'agence de notation Standard & Poor's a fait savoir qu'elle peut encore déclasser le Portugal et la Grèce. Cet abaissement dépend des modalités du futur Mécanisme européen de stabilité (MES).

L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a fait savoir ce mercredi qu'un abaissement des notes de la Grèce et du Portugal était toujours envisageable et qu'il dépendait des modalités du futur Mécanisme européen de stabilité (MES).

L'agence a tenu à rappeler qu'en dépit de leur passage au second plan du fait de la récente montée des prix pétroliers, les déficits budgétaires auxquels sont confrontés certains pays de la zone euro pourraient revenir hanter les marchés. Elle a dit maintenir sous surveillance avec implication négative la note long terme BB- de la Grèce, ainsi que celles de long terme A- et de court terme A-2 du Portugal.

Les notes souveraines de la Grèce et du Portugal pourraient sans doute être abaissées si le Mécanisme européen de stabilité, qui doit succéder au Fonds européen de stabilité financière en 2013, poussait les Etats à restructurer leur dette. S&P évoque alors la possibilité que les détenteurs privés de la dette de ces pays soient dans le bas de liste des créanciers dans le cas d'un défaut de paiement.

"C'est particulièrement important pour la Grèce car nous pensons que la dynamique actuelle des marchés en fait un candidat potentiel au financement via le MES", dit S&P. Les importants besoins de financement extérieurs du Portugal et ses sources de financement limitées font également de lui un des principaux postulants en puissance au MES. L'agence précise qu'en cas d'abaissement des notes de la Grèce et du Portugal, celui-ci ne dépasserait sans doute pas deux crans.

De nouveaux détails concernant le MES pourraient être dévoilés par le Conseil européen à la fin du mois, après la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des dix-sept pays de la zone euro à Bruxelles le 11 mars.

Les marchés et bon nombre de pays de la zone euro considèrent le principe des rachats d'obligations comme un ingrédient clef pour parvenir à un accord sur cette question politiquement sensible qu'est le MES.