Nouveau séisme de 7,4 au Japon

Par latribune.fr  |   |  385  mots
Un homme marche dans une rue de Yamagata au nord du Japon, après le séisme de magnitude 7,4 qui a frappé le Japon le 7 avril à 23h23 - Copyright Reuters
Un nouveau tremblement de terre a frappé le Japon ce jeudi. L'alerte au tsunami a été finalement levée. Le personnel de la centrale de Fukushima a toutefois été évacué.

Le sort s'acharne sur le Japon moins d'un mois après le séisme de magnitude 9, le plus puissant jamais enregistré survenu dans le nord-est du pays, suivi d'un gigantesque tsunami ravageur de plus de dix mètres. Hier, l'Archipel a été frappé une nouvelle fois , à 23h23 (heure locale), par un violent séisme estimé par l'agence météorologique japonaise à 7,4 sur l'échelle de Richter et dont l'épicentre se situe dans l'océan Pacifique, à une quarantaine de kilomètres de la côte de Sendai (préfecture de Miyagi). Immédiatement après ce séisme, l'agence a aussitôt mis en garde les populations contre un éventuel tsunami, estimé à deux mètres de haut. Jusqu'à ce que l'alerte soit levée plus d'une heure après le tremblement de terre. Pour l'agence, il s'agit d'une réplique du tremblement de terre du 11 mars.

Même à Tokyo, pourtant situé à 400 km au sud, maisons et immeubles ont tremblé pendant plusieurs dizaines de secondes. Il est trop tôt encore pour connaître les conséquences humaines et matérielles de ce nouveau tremblement de terre mais la chaîne de télévision publique NHK signale quelques inondations, fuites de gaz, coupures d'électricité et incendies dans quelques villes. Rappelons que le pays déplore déjà 28.000 morts et disparus depuis la catastrophe du 11 mars et que les dégâts pourraient coûter jusqu'à 300 milliards de dollars.

Pour l'heure, les regards se tournent bien entendu vers la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, gravement endommagée par le tsunami du 11 mars et provoquant une crise nucléaire inédite dans le pays. Mais NHK assure qu'aucun dégât supplémentaire n'est à déplorer. Le personnel travaillant sur place a toutefois été évacué. Ces hommes sont parvenus il y a deux jours à colmater la fuite d'eau radioactive qui s'échappait du réacteur numéro 2 de la centrale. Mais à ce jour, la situation n'est toujours pas réglée puisqu'il s'agit d'empêcher de nouvelles explosions.

Jeudi, l'OCDE estimait que ce triple désastre (crise nucléaire, séisme et tsunami) pourrait se traduire par un repli de 0,2% et 0,6% de croissance au premier trimestre 2011, puis entre 0,5% et 1,4% au deuxième trimestre. Mais d'autres économistes plus pessimistes parlent de récession dans les prochains mois.