Le marché parisien plie sous la menace d'un nouveau tsunami au Japon

Rassurés par le discours de Jean-Claude Trichet, les marchés financiers ont été en grande partie orientés à la hausse sur le journée de jeudi avant de terminer dans le rouge, pliant sous les craintes d'un nouveau tsunami au Japon. Le CAC 40 a conclu sur un repli de 0,49 %.
Copyright Reuters

C'est peu dire que la séance a été particulièrement agitée sur les places financières. Haussier dans la matinée, fébrile à midi, rassuré après la réunion de la BCE et le discours de Jean-Claude Trichet, le marché parisien a finalement terminé dans le rouge, pliant sous les nouvelles inquiétudes en provenance du Japon où un séisme d'une magnitude 7,4 a touché le nord-est du pays et fait désormais peser le risque d'un nouveau tsunami. Le CAC 40 a finalement conclu la séance de jeudi sur un repli de 0,49 % à 4.028,30 points.

Pour autant avant ce nouvel incident, c'est bien une tendance haussière qui dominait le marché après la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et le discours de son patron Jean-Claude Trichet. Les investisseurs qui s'attendaient depuis un mois au relèvement des taux directeurs de 0,25 point à 1,25 %, avaient effectivement été rassurés par ce dernier sur le fait que cette hausse - la première depuis juillet 2008 - n'était pas la première d'une série.

Les marchés rassurés sur ce point avaient donc repris le chemin de la hausse après un instant de fébrilité ce midi. Une tendance soutenue par ailleurs par l'annonce officielle d'une demande d'aide financière de la part du Portugal à l'Union Européenne qui tend à alléger les tensions relatives au risque souverain en zone euro. D'autant plus que parallèllement, l'Espagne est parvenue sans trop de difficulté ce matin à lever 4,13 milliards d'euros à un taux moyen de 3,58 % - en baisse par rapport à la précédente émission du 3 mars où 3,592 % avaient été réclamés par les investisseurs.

Enfin et dans une moindre mesure, les derniers bons chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis - une nouvelle fois en baisse - n'ont pas donné lieu à une mauvaise surprise susceptible d'inverser la tendance.

Reste que si les investisseurs attendaient depuis longtemps cette journée pour à nouveau orienter le marché plus clairement à la hausse, une nouvelle catastrophe au Japon pourrait remettre en question ce scénario.

Valeurs en hausse

Logiquement, le compartiment bancaire a repris des couleurs à la faveur du soulagement suscité par la demande d'aide financière du Portugal et de l'émission réussie de l'Espagne. Crédit Agricole (+1,81 %), BNP Paribas (+1,78 %) et Société Générale (+0,93 %) ont enregistré les plus fortes hausses du CAC 40.

Pourtant malmené ces derniers par la glissade continue du dollar face à l'euro, EADS s'est octroyé 0,89 % après avoir pris jusqu'à 2,40 % en séance. Le titre a profité de la signature d'un accord sur le financement de l'A400M entre les pays clients. Mais également d'une information rapportée ce matin par La Tribune selon laquelle Eurocopter, la filiale du groupe d'aéronautique et de défense aurait touché 550 millions d'euros du grand emprunt.

Valeurs en baisse

Avec un recul de 3,01 %, Schneider Electric a accusé la plus forte baisse de l'indice parisien. 

Hors CAC

Ingenico (+1,64 %) a profité du premier agrément français délivré en France par le Groupement des cartes bancaires pour sa technologie de paiement sans contact.

Thales (-2,21 %) s'est affiché parmi les plus fortes baisses du SBF 120 après l'abaissement de recommandation de Goldman Sachs qui est passé à « vendre » sur le titre et abaisser son objectif de cours de 30,50 à 28 euros. La banque a en effet coupé ses prévisions de résultats pour 2011 et 2012, du fait des restrictions budgétaires dans la défense.

Valtech glisse de 7,41 % après avoir annoncé une perte nette de 10,84 millions d'euros en 2010 alors qu'elle n'était que de 0,91 million l'exercice précédent.

Pétrole et Matières Premières

Après être passé au-dessus du seuil des 1,43 dollar mercredi, l'euro s'échangeait à la clôture des marchés à 1,427.

Les cours du pétrole marquent également une pause. Le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait contre 121,88 dollars (-0,44 %) tandis que le WTI s'appréciait de 0,32 % à 109,14 points.

Enfin, les cours de l'or ont une nouvelle fois touché un record après le discours de Jean-Claude Trichet. Le prix de l'once a en effet touché 1.464,93 dollars.

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.