L'OCDE pointe les menaces qui planent sur l'économie mondiale

Par latribune.fr  |   |  458  mots
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Une pandémie, une "cyber-attaque", une crise financière, un conflit socio-économique ou bien encore une tempête géo-magnétique... Ces cinq menaces potentielles, que pourrait avoir à affronter l'économie mondiale, sont présentées dans un rapport publié ce lundi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Se tenir prêt à affronter le pire scénario catastrophe. Tel est le but de l'OCDE dont le rapport sur les "futurs chocs mondiaux" vient d'être publié. L'organisation internationale avertit les dirigeants du monde contre ces menaces financieres, naturelles, technologiques, sociales et politiques. De la collision avec un astéroïde à l'onde de choc du type "effet papillon" qui pourrait faire naitre une pandémie de la propagation d'un germe, une large variété de cas sont envisagés. 

Orage magnétique

Cinq sont particulièrement pointés. Il s'agit des pandémies, accélérées par les voyages en avion notamment, les attaques informatiques contre des "infrastructures critiques" facilitées par Internet, les crises financières, les révolutions et révoltes sociales et mais aussi les orages géomagnétiques d'origine solaire. Pour justifier le risque encouru dans ce dernier cas, l'OCDE prend l'exemple d'un orage magnétique qui a touché le système électrique du Québec en 1989 et aurait coûté 6 milliards de dollars américains.

"Les récents chocs mondiaux, comme la crise financière de 2008 ont conduit les dirigeants et les stratèges de l'industrie à réexaminer leur manière de se préparer et de répondre à de tels chocs systémiques"n est-il précisé dans ce document. Ces désastres aux conséquences mondiales à court terme seraient même "plus fréquents" et auraient des "effets plus graves" que par le passé.

Dangers de la mondialisation

Selon les auteurs de ce rapport, "les interconnexions et interdépendances qui caractérisent l'économie moderne et globalisée" auraient tendance à amplifier la gravité de ces catastrophes si elles venaient à se réaliser. Si ces interdépendances sont  "efficaces  pour augmenter les profits", elles ont aussi "des effets néfastes pour la societé". De plus, la mobilité de l'information, du capital et des hommes contribue à augmenter la vitesse de propagation de ces "chocs".

A propos des crises financières, leur propension à se traduire en crise dans l'économie réelle est particulièrement mise en avant. "Il semble que ces crises continueront à se produire, c'est pourquoi des outils sont nécessaires pour les anticiper et réduire la sévérité de leur impact", est-il souligné dans le texte.

C'est pourquoi, les membres de l'OCDE à l'origine de cette étude conseillent de mettre en place des instruments de veille et d'information à l'échelle internationale. Il est aussi préconisé de calculer les coûts de ces menaces en terme économique. Selon le rapport, les Etats continueront à jouer un rôle dans la gestion des chocs mais ils "devront de plus en plus agir de concert avec d'autres acteurs dans le milieu de l'entreprise, les ONG, la communauté scientifique et les citoyens".