Le sommet européen débouche sur une aide de 158 milliards à la Grèce

Par latribune.fr, avec Reuters et l'AFP  |   |  961  mots
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L'interminable sommet européen, débuté ce jeudi en fin de matinée a finalement accouché d'un plan concret. Avec une aide de 158 milliards, dont 110 sous forme de prêt (FMI, Europe), et 50 milliards du privé. Pour les banques, au global, l'aide atteindra les 135 milliards sur 30 ans.

Twitter Notre correspondante à Bruxelles, Florence Autret, a suivi la commission européene toute la journée. Retrouvez l'ambiance explosive du sommet en cliquant ici.

21h05 Après des heures de négociations, le sommet européen débouche sur un plan d'aide à 158 milliards d'euros, dont 109 milliards d'euros sous forme de prêts provenant des états membres de l'Europe et du FMI, et près de 50 milliards par le secteur privé. 40 miliards seront sur la base du volontariat et une dizaine de millions sous forme de rachat de dette. Pour les banques créancières, au total, l'effort est estimé à 135 milliards étalés sur 30 ans.

18h13 Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a renouvellé son refus d'intervenir en Grèce.   "Je suis satisfait de voir les pays de la zone euro réunis car il s'agit d'un problème qui a évolué vers une situation à risques et on peut voir que de nombreuses économies hors de la zone euro attendent avec inquiétude une solution efficace" mais il a précisé que "nous n'avons pas travaillé en Grèce depuis 30 ans, nous nous concentrons sur les pays en développement. La Grèce est un membre de l'Union européenne et bénéficie de son soutien".

17h30 Les marchés saluent les dernières nouvelles en provenance du siommet européen. Paris gagne 1,66%, Londres 0,88%, Francfort 0.95%, Milan de 3,76% et Madrid de 2,93%.

16h31 Le FMI annonce qu'un nouveau prêt du FMI à la Grève est encore "hypothétique". D'ailleurs, selon le porte-parole du FMI, "les autorités grecques n'ont pas demandé de nouveau programme du Fonds".

15h42 Selon l'AFP, un défaut sélectif de paiement de la part de la Grèce est "potentiellement inévitable", a estimé le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager.

15h10 Selon l'AFP, la déclaration finale de l'Union Européenne comprendra un allongement de la durée de ses prêts de 7 ans et demi à 15 ans "au minimum"  aux pays en difficulté comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal, et réduire le taux d'intérêt qu'elle leur demande de 4,5% à 3,5%, selon un projet d'accord du sommet de Bruxelles. L'allongement prévu de la durée des prêts est "de 15 ans au minimum et peut aller jusqu'à 30 ans", a indiqué un autre diplomate.

14h39 Projet d'aller vers des prêts du FESF allongés et à taux plus bas. Le Fonds européen de stabilité financière ( FESF ) fournira à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal des prêts à taux plus bas et pour des durées au moins doublées, selon les conclusions provisoires du sommet des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro qui se tient jeudi à Bruxelles.

D'après le document que Reuters a pu consulter, la maturité des prêts sera allongée, passant de 7,5 ans à au moins quinze ans, tandis que les taux d'intérêt seront abaissés à environ 3,5%, contre autour de 4,5% à l'heure actuelle dans le cas de la Grèce et du Portugal.

14h03 "Les Français ont obtenu que le Fonds soit autorisé à l'avenir à acheter de la dette publique sur le marché obligataire secondaire", là où les investisseurs s'échangent les titres de dette publiques après leur première émission, a pour sa part indiqué une source européenne à l'AFP.

13h54 Le gouverneur de la Banque centrale de la Grèce, Georges Provopoulos ainsi que le président de l'Union des banques grecques Vassilils Rapanos seront présents au sommet.

13h40 Le sommet s'ouvre, retrouvez l'ambiance au coeur du sommet sur twitter avec notre correspondante à Bruxelles en cliquant ici.

13h27 La Grèce est devenue "insolvable"

Mais coup de tonnerre du côté de la BCE : selon Reuters, elle accepterait un défaut sélectif de la Grèce dans le cadre de la résolution de la crise de la dette souveraine du pays, a-t-on appris jeudi de sources gouvernementales et bancaires allemandes.

Pour le ministre britannique du Commerce Vince Cable, la Grèce est devenue "insolvable". Sur la chaîne de télévision Sky News,  il a déclaré : "ils sont clairement insolvables. C'est devenu évident depuis un certain temps, et les pays de la zone euro ne peuvent ignorer ce problème. Ils vont devoir reconnaître qu'une partie des dettes (devront être) effacées".

Le défaut sélectif se produirait, par exemple, si le Fonds européen de stabilité financière (FESF) était sollicité pour financer un rachat de dettes grecques, ont expliqué les sources.

Même son de cloche à l'AFP : la zone euro envisage dans un projet d'accord du sommet de Bruxelles de réduire le montant de la dette grecque, mais les solutions sur la table risquent d'être interprétées comme un défaut de paiement de la Grèce , a déclaré jeudi à l'AFP un diplomate européen.
Le texte posé sur la table des discussions jeudi matin, après un compromis franco-allemand trouvé dans la nuit à Berlin, "devrait réunir l'accord des partenaires sur la quasi-totalité des points", a-t-il ajouté.

Prié de dire si ces solutions aboutiraient à un allègement de la dette grecque et du poids des intérêts que doit verser le pays, ce diplomate a répondu: "oui".
Le montant global du second plan de sauvetage de la Grèce qui doit être défini jeudi n'a pas été chiffré, selon cette source. Le plan devrait avoisiner les 110 milliards d'euros, comme le premier mis en place l'an dernier, avait dit en juin le Premier ministre grec Georges Papandréou.

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