L'accusatrice de DSK s'exprime enfin !

Par latribune.fr  |   |  355  mots
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La femme de ménage du Sofitel de New-York à l'origine des accusations de viol contre Dominique Strauss-Khan, se confesse dans les médias américains.

Trois mois après le début de l'affaire, ce lundi, l'accusatrice de Dominique Strauss-Khan, qui a longtemps fui les médias, s'exprime pour la première fois dans le magazine "Newsweek" et sur la chaine de télévision ABC (cliquez ici pour accéder au "teasing" d'ABC").

La femme décrite par le magazine comme quelqu'un qui n'est pas particulièrement « glamour », témoigne pour la première fois sur ce qu'elle a vécu juste après l'incident du Sofitel, et raconte ce qu'elle vit désormais depuis qu'elle a porté plainte.

"Je n'ai jamais voulu parler publiquement, mais je n'ai pas le choix... Je dois le faire, pour moi. Je dois dire la vérité. Je veux que justice soit faite, je veux qu'il aille en prison", dit-elle dans Newsweek.

L'interview aura duré trois heures qui ont été ponctuées par des larmes qui semblaient "forcées", selon Newsweek. Nafissatou Diallo y décrit DSK comme un homme qui aurait perdu le contrôle de lui-même au moment des faits.

La victime présumée veut retrouver une vie normale

Sur son passé, la femme d'origine guinéenne reste vague. Elle dit avoir perdu son mari suite à « une maladie » et affirme s'être faite violer par deux soldats en Guinée, en 2001, avant d'avoir émmigré aux Etats-Unis avec son frère en 2003, pour « une vie meilleure ». Elle décrit ce qu'elle vit depuis qu'elle accuse l'ancien aspirant à la présidentielle de 2012 en France : sa vie dans un modeste hôtel avec sa fille de 15 ans, et la traque des médias qu'elle a fui dans un premier temps.

A la fin de l'interview, elle exprime son souhait de pouvoir retrouver un travail au Sofitel, sans doute dans la blanchisserie, mais ne veut plus avoir à entrer dans la moindre chambre.

La prochaine audience de DSK se déroulera le 1er aout prochain. Les avocats de l'ancien dirigeant du Fonds Monétaire International ont fait connaître leur exaspération via un communiqué, raillant la campagne médiatique tardive de Nafissatou Diallo et de son avocat depuis le début de l'affaire.