Le prix du pétrole repart à la hausse après la décision de la Fed

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  399  mots
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Les cours du Brent reprenaient plus de 3 dollars en fin de matinée ce mercredi, en réaction à l'engagement de la Réserve fédérale de maintenir ses taux à un niveau proche de zéro pendant deux ans.

La décision de la Réserve fédérale agit sur le pétrole. Elle a encouragé les investisseurs à privilégier de nouveau les actifs risqués libellés en dollars, après avoir eu un effet immédiat sur Wall Street mardi. Du coup, les marchés ont clôturé sur sa meilleure performance en une séance en plus de deux ans.

Cette hausse des cours de l'or noir n'a pas été entravée par le recul en juillet des importations chinoises de pétrole qui ont atteint leur plus bas niveau en un an. "Nous assistons à un "rally" après les mesures annoncées par la Fed pour soutenir l'économie", commente Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz, cité par Reuters.

Le baril de Brent à contrat pour septembre s'échangeait à 106,17 dollars ce mercredi matin, signant une hausse de 3,5%. Le brut américain, qui est monté jusqu'à 82,43 dollars le baril, s'échangeait à 82,35 dollars. Les volumes d'échanges sont importants, dépassant de 50% la moyenne des volumes d'échanges à trente jours.

Vigilance toujours de mise

Les cours bénéficient d'un dollar sous pression. Ils se sont donc nettement retournés après la forte baisse enregistrée depuis l'annonce la semaine dernière de l'abaissement de la note souveraine américaine par l'agence Standard & Poor's.

Plus tôt dans la journée, le représentant iranien de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé qu'une réunion d'urgence pourrait être organisée si un trop fort recul des cours venait à inquiéter les pays membres de l'organisation. "Si les cours du pétrole atteignent un niveau préoccupant et que les membres s'en inquiètent, il est possible d'organiser des négociations et une réunion d'urgence", a dit Mohammad Ali Khatibi, qui préside actuellement le cartel pétrolier. Il n'a toutefois pas précisé quel cours déclencherait une réunion d'urgence.

De son côté, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu que la croissance de la demande mondiale de pétrole pourrait baisser de plus de moitié si l'économie mondiale ralentissait plus que prévu en 2012. L'institution avait la veille abaissé sa prévision de demande mondiale 2011 de 60.000 barils par jour à 1,37 million de barils par jour (bpj). Elle a en revanche relevé sa prévision sur 2012 dans les mêmes proportions, à 1,64 million de bpj.