L'Affaire DSK est classée !

Par latribune.fr  |   |  1117  mots
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Dominique Strauss-Kahn comparaît ce mardi devant le juge Michael Obus à Manhattan. Le versant pénal et new-yorkais de l'affaire pourrait se clore avec la levée probable des charges pesant contre l'ancien président du FMI. Suivez les dernières informations minute par minute.

Dominique Strauss-Kahn est sur le point d'être fixé sur son sort. L'ancien président du FMI saura si l'accusation de viol formulée par Nafissatou Diallo, employée du Sofitel New-York tient encore aux yeux du juge Michael Obus. Si ce dernier décide d'abandonner les charges à l'issue de l'audience qui commence à 17h30, heure de Paris, l'affaire sera close au pénal. Libre, DSK pourrait alors quitter les Etats-Unis.

Suivez les dernières informations, mises à jour en continu par Marina Torre et Jérôme Marin, notre correspondant à New-York.

19h45 - La justice américaine a rejetté l'appel de Kenneth Thompson. DSK récupérera son passeport dans la journée, indique l'un de ses portes-paroles.

18h25 - Dominique Strauss-Kahn a déclaré mardi qu'il avait vécu un "cauchemar" depuis son inculpation pour tentative de viol à New York le 14 mai dernier et qu'il aspirait à rentrer chez lui avec son épouse. "Les deux mois et demi qui se sont écoulés ont été un cauchemar pour moi et ma famille", a-t-il dit dans un communiqué après qu'un juge eut décidé d'abandonner toutes les poursuites contre l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI).

"Je veux remercier tous les amis en France et aux Etats-Unis qui ont cru en mon innocence et aux milliers de gens qui m'ont fait connaître leur soutien personnellement et par écrit, a-t-il ajouté. "Je suis profondément reconnaissant à ma femme et à ma famille qui ont traversé cette épreuve avec moi."

Plus tard, devant son domicile de New York, il a ajouté : "J'ai hâte de rentrer dans mon pays. J'ai encore quelques petites choses à faire avant de pouvoir partir. Je m'exprimerai plus longuement quand je serai de retour." DSK pourrait récupérer son passeport dans la journée, l'appel de Kenneth Thompson sur la nommination d'un procureur général devant être examiné aujourd'hui.

18h20 - William Brafman, l'un des avocats de DSK s'exprime devant la presse. Il souligne que la décision de Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, était une décision courageuse. Mais "il n'avait pas d'autres choix", compte tenu des preuves. Aucun commentaire sur les plans de DSK dans les prochains jours.

18h16 - Dans un communiqué, Dominique Strauss-Kahn remercie toutes les personnes qui l'ont soutenu pendant ce "cauchemar".

18h06 - Trois mois après avoir quitté le commissariat d'Harlem menotté et sous les flashs des photographes, DSK quitte le tribunal de Manhattan en homme libre et blanchi. Il ne s'arrête pas devant les journalistes.

18h02 - L'avocat Kenneth Thompson va faire appel de la décision du juge Obus de ne pas nommer un procureur général. DSK ne devrait pas pouvoir quitter les Etats-Unis avant 30 jours.

17h58 - Le passeport de DSK ne lui a pas encore été rendu. Il le sera dans les prochaines jours. DSK sera alors libre de quitter les Etats-Unis.

17h57 - Devant le tribunal, la bataille des caméras et des appareils photos a déjà commencé. Les deux parties devraient bientôt s'exprimer.

17h55 - Dominique Strauss-Kahn est donc libre. Il pourrait s'exprimer dans les prochaines minutes devant le tribunal de Manhattan.

17h52 - Le juge Michael Obus vient d'ordonner l'abandon de toutes les charges pesant contre Dominique Strauss-Kahn. Il avait auparavant rejetté la demande de Kenneth Thompson, l'avocat de la Nafissatou Diallo, de nommer un procureur spécial.

17h49 - L'adjoint du procureur rappelle que la victime présumée a changé à plusieurs reprises sa version des faits. Sa crédibilité en tant que témoin avait été l'un dess principaux axes de défense des avocats de DSK.

17h45 - L'adjoint du procureur de New York prend la parole et explique les raisons qui ont poussé le ministère public à réclamer l'abandon des charges pesant contre Dominique Strauss-Kahn. Comme expliqué dans la motion présenté hier, le bureau du procureur estime qu'il était impossible de prouver "au-delà du doute raisonnable" l'existence d'une relation non-consentie entre DSK et Nafissatou Diallo.

17h43 - L'audience commence avec un peu de retard

17h03 - Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair font leur entrée dans le tribunal.

16h40 - Le juge Michael Obus a refusé la nomination d'un procureur spécial devant remplacer Cyrus Vance. L'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, en avait fait officiellement la demande.

16h30 - Des féministes manifestent devant le tribunal de Manhattan où doit avoir lieu l'audience.  "DSK , honte à toi ! " peut-on lire sur les panneaux  brandis par les manifestantes qui protestent contre une éventuelle levée de charges pesant contre l'accusé.

L'affaire continue
Lundi, Cyrus Vance, le procureur chargé de l'enquête a demandé un non-lieu en raison des doutes sur la crédibilité de la victime présumée. Or, une condamnation au pénal ne peut être obtenue à New-York que par un jury unanime, convaincu "au-delà du doute raisonnable".

Toutefois, aux Etats-Unis comme en France, Dominique Strauss-Kahn n'est pas sorti d'affaire. L'ancien favori des sondages, arrêté le 14 mai, fait l'objet d'une plainte au civil de la part de Nafissatou Diallo. La femme de ménage guinéenne accuse le Français de l'avoir agressée et contrainte à une relation sexuelle alors qu'elle venait faire le ménage en croyant la chambre vide.

DSK, auquel cette affaire a coûté son poste de directeur général du FMI, a plaidé non coupable le 6 juin. Ses avocats ont parlé d'une relation consentie, et décrivent une femme uniquement intéressée par l'argent.

Un mois et demi après son arrestation, le procureur de Manhattan avait émis des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo. Il avait expliqué qu'elle avait menti à plusieurs reprises aux enquêteurs sur son passé et sur ce qui s'était passé tout de suite après les faits présumés.

Nombreux témoignages

Les avocats de la plaignante ont indiqué avoir recueilli de nombreux témoignages de femmes racontant avoir subi des tentatives d'agression de la part de Dominique Strauss-Kahn. L'avocat new-yorkais Douglas Wigdor ainsi que le Français Thibault de Montbrial se sont exprimés séparément devant la presse mardi à Paris, à quelques heures de l'audience.

Thibault de Montbrial affirme aussi que certaines de ces personnes auraient fait l'objet de pressions. "Depuis deux mois, les réseaux DSK déploient tous leurs efforts pour dissuader par différents moyens les femmes susceptibles de porter les coups les plus rudes dans la procédure américaine", a dénoncé le correspondant en France de Kenneth Thompson, principal avocat de Nafissatou Diallo.

Une enquête a aussi été ouverte après des accusations portées par une jeune femme françaises, Tristane Banon, qui déclare avoir été agressée en 2003.