Ce pays de 1,7 million d'habitants qui ignore la crise

Par latribune.fr  |   |  261  mots
Baie de Doha au Qatar - Copyright Flickr/Lazy Sam (Crédits : Flickr/Lazy Sam)
Une croissance de 20% prévue cette année, un excédent budgétaire de 4,3 milliards d'euros, des augmentations de salaires supérieures à 60% pour les fonctionnaires et les militaires.... voici l'insolent tableau affiché par ce pays 55 fois plus petit que la France.

A l'heure où les grandes puissances économiques occidentales montrent des signes de défaillance, d'autres pays n'en prennent pas ombrage. Le Qatar, par exemple. Troisième producteur de gaz naturel après la Russie et l'Iran, cet émirat du Golfe s'appuie également sur le pétrole (800.000 barils par jour). Des matières premières dont l'exportation lui assure les deux tiers de ses recettes et un budget excédentaire de 22,5 milliards de riyals (4,3 milliards d'euros) pour l'exercice fiscal 2011-2012. Pas de signe de faiblesse non plus côté croissance puisque le Qatar vise 20% cette année contre 16,3% en 2010.

Fonctionnaires et officiers en profitent

Dans ce contexte et eu égard à "l'intérêt que l'Etat porte à ses citoyens", le prince héritier cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani a annoncé augmenter sensiblement les salaires des fonctionnaires et des militaires. Le décret publié par l'agence officielle Qna, prévoit ainsi que les Qatariotes employés par l'Etat bénéficient d'une augmentation de 60% de leurs salaires de base, de 60% des allocations sociales et de 60% des indemnités de retraite.

Les officiers des forces armées sont encore plus gâtés. Leurs salaires de base, leurs allocationset leurs retraites ont été majorés de 120%. Quant aux autres militaires, la hausse de leurs salaires et de leur retraite s'élève à  50%.

Pour le budget de l'Etat, ces augmentations représentent un coût de 10 milliards de riyals par an (2 milliards d'euros) auxquels s'ajoute une enveloppe de 10 milliards de riyals pour le fonds de retraite.

Rappelons que le Qatar compte 1,7 million d'habitants dont 80% d'expatriés.