Paris tente encore de rassurer sur les banques

Par latribune.fr  |   |  420  mots
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Le gouvernement réitère ce jeudi son message visant à apaiser les marchés. Pour François Baroin et Valérie Pécresse, les banques n'ont pas besoin d'être recapitalisées malgré les craintes liées à la situation de la Grèce.

"Les banques n'ont pas besoin de recapitalisation", martèlent en choeur François Baroin et Valérie Pécresse. Le ministre de l'Economie et des Finances ainsi que celle du Budget ont repris, ce jeudi, le discours visant à rassurer.

Pour le premier, "il faut être en confiance", a-t-il répété sur France Info. "Les banques françaises.sont exposées sur la Grèce à hauteur de 8 milliards ; elles ont dégagé des profits pour le seul premier semestre de 11 milliards. Ce sont des sociétés qui n'ont pas besoin de recapitalisation", a-t-il expliqué.

François Baroin reconnait toutefois une "divergence d'analyse entre les équipes de la Banque centrale (européenne) et les équipes du Fonds monétaire International." Le FMI, par la voix de Christine Lagarde, craint en effet que les banques européennes ne viennent à manquer de liquidités.

Concernant les économies que pourrait réaliser la Grèce en réduisant son budget militaire, le plus élevé d'Europe rapporté à son PIB, le ministre français a indiqué que c'était à Athènes de réaliser ses arbitrages, et de les proposer à la Troïka. Il a notemment défendu l'idée que les dépenses d'armement grecques "préservent des emplois".

Solidité des banques

"Nos banques sont solides", estime aussi Valérie Pécresse, sur LCI. "Il n'y a aucun problème ni de solvabilité, ni de liquidités des banques françaises", a-t-elle encore répété, voyant dans les fortes baisses des valeurs bancaires en Bourse, les conséquences d'une "fébrilité" ayant une "part d'irrationnel". La porte-parole du gouvernement aussi évoqué la création possible d'euro-obligations, mais seulement après un retour à l'équilibre des budgets des Etats membres de la zone euro. Une ligne déjà défendue dans la semaine par François Baroin.

Mercredi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, après leur conférence téléphonique avec le Premier ministre grec, Georges Papandreou, se sont déclarés "convaincus" que la Grèce ne devrait pas sortir de la zone euro. Ils ont aussi pressé Athènes d'appliquer les mesures d'austérité assurant que "la réussite du plan de redressement" permettrait d'assurer la "stabilité de la zone euro".

La Commission européenne, craint de son côté "un risque de cercle vicieux entre la dette souveraine, le financement des banques et la croissance négative" dans un document préparatoire à la réunion des ministres des Finances de la zone euro qui doit avoir lieu les 16 et 17 septembre.