Christine Lagarde juge suffisantes les ressources du FMI

Par latribune.fr  |   |  332  mots
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Le Fonds monétaire international dispose des "moyens appropriés" pour jouer son rôle dans la crise financière, a affirmé ce lundi Christine Lagarde, directrice générale de l'institution.

Pour sa directrice générale, le Fonds monétaire international (FMI) n'a pas besoin de ressources supplémentaires. "Je considère qu'aujourd'hui le FMI a des moyens appropriés", a affirmé Christine Lagarde ce lundi, s'opposant ainsi à plusieurs ministres européens des Finances qui ont exprimé leur souhait d'un renforcement du Fonds.

Dans le cadre d'une rencontre préparatoire au G20 de Cannes des 3 et 4 novembre, des voix s'étaient élevées pour réclamer un soutien du FMI à l'Europe en crise, passant notamment par un relèvement de ses ressources. L'Allemagne et surtout les Etats-Unis s'y sont montrés réticents. Le communiqué final publié dimanche à l'issu de la réunion demandait que les vingt principaux pays riches et émergents s'engagent notamment à ce que le FMI soit doté de "ressources adéquates".

Christine Lagarde, quant à elle, a estimé que ces ressources était déjà "adéquates". "Mon principe est celui de l'adéquation entre les ressources du Fonds et les besoins. Aujourd'hui, je suis en situation d'adéquation", a-t-elle déclaré sur Europe 1. Début octobre à Washtington, son discours était moins assuré. Elle avait craint que les capacités de l'institution fassent "pâle figure" en cas d'aggravation de la crise. Et cette aggravation est loin d'être écartée puisque la propagation de la crise aurait déjà atteint les pays émergents, selon Christine Lagarde.

La priorité pour les banques : "chercher des capitaux auprès de leurs actionnaires"

Concernant la crise financière en Europe, celle qui, parmi les premières, avait réclamé une recapitalisation des banques estime que ce sont d'abord aux établissements eux-même de se trouver des fonds. "La priorité, c'est évidemment qu'elles puissent aller chercher des capitaux auprès de leurs actionnaires, qu'elles intègrent des réserves et qu'en dernier ressort, si ces moyens-là n'étaient pas disponibles et suffisants, qu'une formule plus collective soit mise en place", a-t-elle expliqué sur Europe 1ajoutant que "beaucoup de banques aujourd'hui peuvent faire appel à leurs actionnaires".