Papandréou : "la crise n'est pas grecque, elle est européenne"

Par latribune.fr avec AFP  |   |  297  mots
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Le Premier ministre grec Georges Papandréou a appelé dimanche les Européens à prendre des mesures "décisives" pour enrayer la crise de la dette qui dure depuis deux ans et met en péril l'existence de l'euro.

"Il est clair que la crise (de la dette) n'est pas grecque. Il s'agit d'une crise européenne. Il est donc temps que nous, Européens, prenions des mesures décisives et efficaces", a-t-il affirmé à son arrivée à un sommet crucial de l'Union européenne à Bruxelles.
"La Grèce a prouvé à de multiples reprises qu'elle prenait les décisions nécessaires pour rendre son économie viable et plus juste", a poursuivi le chef du gouvernement grec, alors que son Parlement vient d'adopter un nouveau plan d'austérité qui passe par des coupes salariales et le placement au chômage technique de quelque 30.000 fonctionnaires.
"Nous sommes un peuple fier. Nous sommes une nation fière et nous demandons que l'on respecte ce que nous faisons", a-t-il souligné, rappelant que les efforts de la Grèce se faisaient "dans la douleur".
Plus tôt, le Premier ministre belge Yves Leterme avait jugé "essentiel que demain matin (lundi) à l'ouverture des marchés, on ait assez de progrès pour ne pas mettre péril la crédibilité de la zone euro".
Les dirigeants européens vont tenter dimanche de surmonter leurs divergences lors d'une réunion qui sera la première grande étape d'un processus en deux temps censé s'achever mercredi par un nouveau sommet. Interrogé sur cette situation, M. Leterme avait jugé la situation "pas idéale".
Des décisions sont attendues par le monde entier, de plus en plus inquiet du risque de contagion de la crise de la dette aux banques et à d'autres Etats.
La réunion de dimanche s'ouvre vers 10H00 (08H00 GMT) par une rencontre des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne et se poursuit l'après-midi par une réunion des dirigeants des dix-sept Etats de la zone euro.