Trichet : "la crise de la dette en Europe n'est pas terminée"

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  380  mots
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Alors que les états membres sont parvenus à un accord et que les marchés sont rassurés, le président (encore pour quelques jours) de la BCE tient à tempérer les ardeurs.

On se croirait à la fin d'un film à suspense qui prépare déjà la suite en cas de succès en salles... Alors que le sommet européen a abouti à un accord qui a rassuré les marchés, Jean-Claude Trichet estime que la crise n'est pas finie.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, estime que la crise de la dette souveraine en Europe n'est pas terminée et qu'il est trop tôt pour estimer que les voyants sont revenus au vert. Dans un entretien accordé au journal allemand Bild am-Sonntag, Trichet se dit toutefois confiant dans la capacité des gouvernements de la zone euro à rétablir une stabilité financière.

Selon lui, cela exige que le Pacte de stabilité soit global et qu'il soit mis en application d'une manière vigoureuse. Pour le patron de la BCE, l'accord dégagé cette semaine par les dirigeants de l'Union européenne doit entrer dans les faits de façon très précise et rapide. "Cela est absolument déterminant", affirme-t-il.

Il promet en outre une vigilance de la BCE pour surveiller les progrès réalisés par les gouvernements dans l'application des réformes et estime que le temps est venu de "passer à l'action". "La crise n'est pas terminée", juge-t-il dans un entretien dont une version a été rendue publique samedi. "Mais après les décisions prises cette semaine, je reste confiant dans la capacité des gouvernements à réussir à rétablir la stabilité financière", ajoute-t-il.

Trichet, qui achève son mandat à la tête de la BCE, note qu'une des exigences de cette réussite est que "les règles du Pacte de stabilité et de croissance soient mises en pratique d'une manière plus complète et plus agressive." Et il ajoute : "Les décisions prises lors du sommet (de cette semaine) exige une application très précise et coordonnée. Les dirigeants des gouvernements de la zone euro ont un programme. Maintenant le plus dur du travail attend les gouvernements et la Commission européenne", insiste-t-il.

"Une rapide et totale mise en application des décisions est désormais absolument cruciale", estime-t-il. "Une rapide et totale promulgation de ces décisions est désormais absolument cruciale", insiste-t-il.