La Buba relativise l'impact de la crise sur l'économie allemande

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  325  mots
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La crise de la dette souveraine et le ralentissement économique mondiale ne devraient pas affecter l'économie allemande outre-mesure, a estimé la Bundesbank dans son rapport mensuel publié ce lundi.

Alors que de nombreux économistes prédisent une contraction de l'économie allemande pendant au moins un trimestre avec le recul de la demande mondiale et les difficultés rencontrées par plusieurs pays européens, traditionnels clients de Berlin, la Buba (Bundesbank) remarque toutefois, dans son rapport mensuel, que certains secteurs montrent d'étonnantes capacités de résistance. "Le secteur de la construction s'est révélé très robuste", a souligné la banque centrale allemande. "C'est également vrai pour la consommation des ménages, soutenue par une situation qui est restée favorable sur le marché du travail."

La reprise récente de certains indicateurs laisse entendre que le ralentissement devrait être modéré en Allemagne, commente la Buba.

"En données ajustées des variations saisonnières, les commandes industrielles en octobre ont plus que compensé la chute du mois précédent et l'amélioration de la confiance dans l'industrie en novembre laissent entendre qu'à l'automne, l'économie ne devrait pas avoir été trop affectée."

Les commandes à l'industrie ont augmenté nettement plus que prévu en octobre, à la faveur d'une demande soutenue pour les biens d'équipement, ont montré les statistiques publiées au début du mois.

Pas d'inquiétude pour le triple A allemand

Par ailleurs, Jens Weidmann, président de la Buba, juge très improbable la perte par l'Allemagne de sa note souveraine "triple A", dans une interview parue ce lundi dans Les Echos. Jusqu'à présent, seule l'agence Standard & Poor's a placé la note allemande sous surveillance négative.

Concernant la crise de la dette dans la zone euro, le président de la Buba estime que les Européens ne pourront pas aller beaucoup plus loin dans la mutualisation des risques et rappelle qu'il est interdit à la Banque centrale européenne de monétiser de la dette des Etats. "Ce n'est pas en violant la loi qu'on va ramener la confiance", poursuit-il.