"L'Espagne va s'en sortir sans aide extérieure"

Par latribune.fr  |   |  344  mots
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Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a assuré que l'Espagne allait "surmonter" la crise et en sortir renforcée. Mais il avertit que "cette année sera difficile". Il pronostique d'ailleurs "moins de croissance et malheureusement encore plus de chômage".

Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a assuré dans un entretien à la presse allemande publié samedi que son pays allait se sortir "sans aide extérieure" de la crise qu'il traverse, et même en ressortir "renforcé". "Oui, nous allons la surmonter, même renforcés, et sans aucune aide extérieure", a déclaré Luis de Guindos au quotidien "Frankfurter Allgemeine Zeitung" (FAZ) à propos de la crise actuelle, alors que la situation financière de son pays est source de forte inquiétude en zone euro et sur les marchés financiers.

"Cette année sera difficile", a prévenu le ministre, pronostiquant "moins de croissance et malheureusement encore plus de chômage". "Mais nous jetons les bases pour une année 2013 meilleure", a-t-il dit. Les prochaines étapes sur la voie des réformes seront d'une part "une réforme des services publics, surtout dans la santé et l'éducation, c'est-à-dire une rationalisation des dépenses dans ces domaines des régions autonomes", a indiqué le ministre. Deuxième axe de réformes : "l'amélioration du fonctionnement des marchés, par exemple du marché locatif ainsi qu'une libéralisation du commerce et des services".

Assainissement du secteur financier espagnol

Le secteur financier devrait pour sa part connaître un assainissement qui verra les instituts les plus faibles "disparaître", a ajouté Luis de Guindos. "A la fin de ce processus, nous aurons un secteur financier beaucoup plus sain, avec moins de banques mais plus fortes", a-t-il prédit.

Les responsables espagnols multiplient les déclarations rassurantes ces derniers temps, et Madrid a annoncé il y a quelques jours un effort de rigueur budgétaire sans précédent, sans toutefois réussir à apaiser les craintes des investisseurs. L'hypothèse d'une contagion de la crise, qui a déjà embrasé la Grèce, l'Irlande et le Portugal à l'Espagne inquiète d'autant plus que les mécanismes de sauvetage mis en place par les dirigeants européens ne suffiraient vraisemblablement pas à venir en aide à ce poids lourd économique de la zone euro.