Le président Morsi à Pékin pour doper les investissements chinois en Egypte

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  341  mots
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Pour sa première visite officielle hors du monde Arabe, le président égyptien Mohamed Morsi a choisi la Chine. Le Caire espère obtenir une relance vigoureuse des investissements chinois en Egypte, pays confronté à une situation économique préoccupante. Selon Nabil Abel Hamid, assistant du ministre égyptien du Plan, des mémorandums doivent être signés pour sept grands projets.

Le président égyptien Mohamed Morsi devait être reçu mardi à Pékin par son homologue chinois Hu Jintao, Le Caire espérant obtenir une relance vigoureuse des investissements chinois en Egypte, pays confronté à une situation économique préoccupante. La presse officielle chinoise a relevé le fait que Mohamed Morsi ait choisi la Chine pour sa première visite d'Etat hors du monde arabe, estimant que cela marquait une volonté du Caire de rééquilibrer ses relations diplomatiques.

"L'Egypte a désespérément besoin d'investissements chinois consistants"

La visite de Mohamed Morsi en Chine montre que l'Egypte "entend faire comprendre qu'elle va diversifier son portefeuille de relations (diplomatiques)", a de son côté commenté le professeur Peter Mandaville, de l'université George Mason aux Etats-Unis. "Sur le court terme il me semble évident que l'Egypte, vu sa situation économique, a désespérément besoin d'investissements chinois consistants", a ajouté cet expert de l'Egypte.

Sept grands projets

Plusieurs grands projets industriels et technologiques doivent être discutés lors de la visite de Mohamed Morsi en Chine. Selon Nabil Abel Hamid, assistant du ministre égyptien du Plan, des mémorandums doivent être signés pour sept grands projets dont une centrale électrique à Kom Ombo, en Haute-Egypte, 27 silos à grains, une usine de dessalement de l'eau de mer à Marsa Matrouh dans le nord du pays, des boulangeries industrielles, ou encore le développement de l'internet haut débit.

L'Egypte va d'après lui également proposer à la Chine d'étudier la réalisation d'un train à grande vitesse qui mettrait Le Caire à 40 minutes d'Alexandrie, la deuxième ville du pays, et pourrait se prolonger en Haute-Egypte. Le porte-parole de M. Morsi, Yasser Ali, a quant à lui déclaré que l'objectif était "d'attirer davantage d'investissements chinois en Egypte, car ils ne correspondent pas aux excédents" dégagés par l'économie chinoise. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s'est élevé en 2011 à 9 milliards de dollars, l'Egypte exportant pour 1,5 milliard vers la Chine, et important pour 7,5 milliards depuis ce pays, selon des chiffres gouvernementaux égyptiens.