The Economist tire à nouveau sur la France, cette "bombe à retardement"

Par Marina Torre  |   |  376  mots
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La France est désignée comme une "bombe à retardement pour la zone euro" dans le numéro de the Economist à paraître le 17 novembre. Une attaque contre l'économie du pays et ses représentants politiques à laquelle le magazine économique est habituée.

"La France pourrait devenir le plus grand danger pour la monnaie unique européenne", s'alarme The Economist. Dans son prochain numéro, l'hebdomadaire britannique lui consacre un dossier de quatorze pages et titre en Une: "la bombe à retardement au coeur de l'Europe". Le magazine de tendance libérale tire à boulets rouge sur la situation économique de la France. "La dégradation de la compétitivité de la France s'est accélérée et si le pays manquait à se réformer, c'est la chute de l'euro qu'il pourrait entraîner avec lui", est-il par exemple écrit.

Ni François Hollande ni Jean-Marc Ayrault "ne semblent suffisamment courageux"

The Economist met en cause le niveau des dépenses publiques du pays et fustige son gouvernement. François Hollande et Jean-Marc Ayrault, en particulier, s'attirent les critiques de l'hebdomadaire selon lequel aucun "ne semble être le genre de dirigeant suffisamment courageux, capable d'imposer des réformes à l'encontre d'une opposition généralisée". Les réformes sur la compétitivité sont les seules à trouver grâce aux yeux des rédacteurs du dossier:  Toutefois la méfiance reste forte à l'égard de "récents changements d'orientation soient trop tardifs et insuffisants".

"Cette Une et cet article ont pour objectif d'encourager la France. C'est un pays clé pour l'avenir de la zone euro" justifie John Peet, rédacteur en chef Europe du magazine dans 20 Minutes. Ce dernier estime en outre que l'hebdomadaire avait été "bien plus agressif" à l'égard de l'Italie.

Pas une première

Un ton dur envers la France auquel The Economist est habitué. Il avait ainsi taxé la campagne présidentielle française de "plus frivole parmi les pays occidentaux", représentant François Hollande et Nicolas Sarkozy comme des personnages alanguis du Déjeuner sur l'Herbe de Manet.

 

 

 

 

L'ancien président de la République en avait lui-même pris pour son grade. Sur une couverture représentant ses pieds dépassants du bicorne de Napoléon Bonaparte, il était qualifié de président "qui rétrécit". Un peu plus tard, entre les deux tours, c'était son rival François Hollande qui était désigné comme "plutôt dangereux". 

>> La France en plein déni de réalité pour The Economist