Grande confusion autour de l'assaut de l'armée algérienne à In Amenas

Par latribune.fr  |   |  402  mots
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Le gouvernement algérien communique très peu sur le déroulé des opérations, au lendemain de l'assaut de ses forces spéciales sur le site gazier de In Amenas où sont retenus des centaines d'otages. Le bilan s'anonnce d'ores et déjà très lourd.

Difficile de connaitre la situation exacte sur le site gazier d?In Amenas dans le sud-est de l?Algérie, au lendemain de l?assaut des forces spéciales algériennes. Le gouvernement n?a pas encore établi de bilan officiel, ni même confirmé si l?opération s?est bien achevée dans la nuit de jeudi à vendredi ou si elle se poursuit toujours. En effet, s?il semble que les forces de sécurité ait totalement repris le contrôle du "site de vie" où habitent les salariés de l?usine, la centrale gazière serait toujours entre les mains des terroristes.

Le gouvernement a toutefois reconnu que le bilan pourrait être très lourd. La presse algérienne a évoqué la mort d?une quarantaine de personne dont une trentaine d?otages. Un Français ferait partie des tués. Parmi la dizaine de terroristes tués, on compterait un autre Français. Manuel Valls a affirmé ce matin sur RTL que deux Français ont pu s'enfuir des mains de leurs ravisseurs. Il ignore toutefois s'il y a d'autres ressortissants pris en otage.

De leurs côtés, des porte-paroles des terroristes ont parlé d?une cinquantaine de mort sur la chaîne d?information Qatarie, Al-Jazeera.

D?après l?agence de presse mauritanienne, ANI, le chef du commando Abou Al-Baraa aurait été tué dans l?assaut des militaires algériens.

La communauté internationale en colère contre Alger

De nombreux gouvernements ont manifesté leur mécontentement à l?égard d?Alger. Ils se plaignent d?avoir été mis devant le fait accompli de l?assaut des forces de sécurité. Le Premier ministre britannique a ainsi déclaré : "le gouvernement algérien est au courant que nous aurions préféré être contactés à l?avance". Plusieurs britanniques seraient retenus par les preneurs d?otages.

De son côté, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a expressément demandé au président algérien de cesser l?assaut. Trois otages japonais auraient été libérés dans la nuit, mais Tokyo affirme être toujours sans nouvelles de quatorze autres ressortissants, tous salariés de l?entreprise nipponne JGC. M. Shinzo Abe a interrompu sa tournée en Asie.

De son côté, Washington a demandé des "éclaircissements" aux autorités algériennes. Un porte-parole du gouvernement a exprimé son inquiétude quant aux pertes humaines.