Pendant ce temps en Inde, on veut augmenter les dépenses publiques de 16%

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Manmohan Singh le premier ministre indien, le Premier Copyright Reuters
Le ministre indien des Finances a proposé jeudi d'inscrire au budget 2013-2014 une hausse de 16% des dépenses publiques pour tenter d'atteindre une "croissance pour tous" un an avant les élections générales, tout en essayant de ne pas trop peser sur le lourd déficit public.

Pendant que l'Europe cherche des sous, l'Inde veut dépenser plus pour relancer sa croissance en perte de vitesse. Objectif pour le ministre des Finances Indien, atteindre la "croissance pour tous" en augmentant les dépenses publiques de 16% à un an des élections. Avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) estimé à 5% en 2012-13, l'Inde devrait enregistrer sa pire performance en dix ans.

Augmentation des dépenses malgré un déficit élevé

Grâce à une pincée d'austérité, en réduisant notamment le montant de certaines subventions, le gouvernement de centre-gauche a "retrouvé un certain espace économique" qui devrait lui permettre d'accroître les dépenses publiques à environ 23,5 milliards d'euros pour l'année budgétaire qui débute le 1er avril, a assuré le ministre. Ce alors que le déficit public a atteint 5,2% du PIB en 2012 et que l'objectif fixé pour 2013 est de 4,8%.

Un enjeu électoral

"Le développement durable est notre mantra, la croissance doit mener à un développement inclusif", a insisté le ministre Palaniappan Chidambaram. Le gouvernement du Premier ministre, Manmohan Singh, avait été élu en 2009 sur la promesse de ne pas laisser sur le bord du chemin les centaines de millions de pauvres et à un an des élections générales, il a renouvelé cet engagement en promettant des programmes pour les castes inférieures, les tribus, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les handicapés.

L'économie indienne est "dans un creux"

Dans le même temps, le ministre a reconnu que l'économie indienne était dans "un creux". "Mais je suis absolument convaincu que nous allons sortir de ce creux et retrouver un rythme de croissance élevée", a-t-il dit. Il a notamment estimé que l'appel aux investissement étrangers était "impératif", en réponse aux critiques sur la libéralisation de pans entiers de l'économie jugée contraire aux intérêts des plus défavorisés. En septembre, l'Etat a autorisé les investissements étrangers dans des secteurs-clé tels que la grande distribution, l'aérien et l'assurance.