Barack Obama : "la douleur sera bien réelle"

Par latribune.fr  |   |  362  mots
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Le président américain s'inquiète des conséquences des coupes bugétaires automatiques entrées en vigueur officiellement depuis ce vendredi. Aucun accord n'a encore pu être trouvé entre républicains et démocrates pour tenter de repousser la menace qui s'abat sur l'économie américaine.

Les discussions patinent à Washington. Faute d'accord entre républicains et démocrates sur les coupes budgétaires automatiques aux Etats-Unis, le budget fédéral se voit potentiellement privé de quelque 85 milliards de dollars. Il s'agit désormais de trouver un compromis pour que cette situation ne dure pas. Car le couperet serait lourd de conséquences pour l'économie du pays. Le FMI prévoit ainsi que si cette mesure dite de "séquestre" est pleinement appliquée, le Produits intérieur brut du pays ne croîtra non pas de 2% mais de 1,5%.

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A la suite d'une nouvelle réunion infructueuse entre les représentants des deux partis, dont chacun détient la majorité à l'une des deux  chambres du Congrès, le président Obama s'est exprimé en conférence de presse en fin d'après-midi (heure française), ce vendredi.

Barack Obama s'exprime sur le "séquestre" (Vidéo en anglais)

Tout en relativisant les conséquences d'une impasse - "nous nous en sortirons. Cela ne va pas être l'apocalypse" -  a-t-il ainsi déclaré, Barack Obama a tout de même exprimé ses craintes. "Tout le monde ne ressentira pas la douleur de ces coupes tout de suite. Mais la douleur sera pourtant bien réelle", a-t-il lancé. "Ces coupes vont faire du mal à notre économie et nous coûter des emplois", a-t-il ajouté, chiffrant ces pertes à 750.000 emplois Dans un premier temps, quelque 2,8 millions de fonctionnaires et de militaires pourraient être mis à en disponibilité temporairement.

Pas de concession des républicains

Pour limiter les coupes budgétaires, le président démocrate exige la suppression de niches fiscales profitant aux hauts revenus, l'abrogation d'exonérations aux compagnies pétrolières et la fin d'avantages fiscaux accordées au fonds de pension. Mais les républicains, qui avaient le 1e janvier accepté des hausses d'impôt pour les contribuables les plus aisés afin d'éviter la "falaise fiscale" refusent désormais de faire des concessions. Le chef de l'Etat américain estime que les négociations pourraient encore durer entre deux semaines et deux mois.