Espionnage des communications : la NSA obtient à nouveau un feu vert

Par latribune.fr  |   |  333  mots
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Une cour secrète a renouvelé vendredi pour trois mois l'autorisation à la NSA de collecter les métadonnées des communications téléphoniques de millions d'Américains. Une décision rendue publique pour la première fois, suite à la révélation de l'existance du programme PRISM par Edward Snowden au mois de juin.

Après les révélations d'Edward Snowden, les Etats-Unis se sentiraient-ils désormais redevables de plus de transparence? Les autorités américaines ont en tous cas décidé de révéler que oui, l'autorisation accordée à la NSA de collecter les métadonnées des communications téléphoniques de millions d'Américains vient d'être renouvellée. La Direction nationale du renseignement américain en a fait part samedi 20 juillet.

"A la lumière de l'intérêt significatif et continu du public pour le programme de collecte des métadonnées téléphoniques, le DNI (Directeur national du renseignement, qui chapeaute la NSA, ndlr) a décidé de déclassifier et de rendre publique" le renouvellement de l'autorisation donné par cette cour à la NSA, affirme la Direction du renseignement dans un communiqué.

PRISM a été créé en 2001, pour lutter contre le terrorisme

L'existence du programme PRISM a été révélé début juin par l'ancien consultant Edward Snowden qui, dans le quotidien The Guardian, avait dévoilé une ordonnance de cette cour secrète, la Cour de surveillance du renseignement étranger (FISC), obligeant l'opérateur américain Verizon à livrer chaque jour et pendant trois mois à la NSA la totalité des métadonnées (numéro appelé, durée de l'appel) téléphoniques de ses abonnées.

Créée en 1978 après le scandale du Watergate, la FISC est composé de 11 juges nommés pour sept ans par le président de la Cour suprême. Le programme de collecte des métadonnées téléphoniques a été créé par le Patriot Act de 2001dans le cadre de la lutte antiterroriste puis renouvelé à de larges majorités par le Congrès en 2006 puis en 2011. Depuis les révélations d'Edward Snowden, ce programme fait l'objet de vives critiques, des élus dénonçant des dérives.

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