Les américains Eugene Fama, Peter Hansen et Robert Shiller, prix Nobel d'économie

Par latribune.fr  |   |  433  mots
Le prix Nobel d'Economie a été attribué à trois économistes américains pour leurs analyses empiriques du prix des actifs. (Crédits : © )
Le prix Nobel d'économie a récompensé trois économistes américains pour leurs travaux d'analyses empiriques sur l'évaluation des prix des actifs.

Le prix Nobel 2013 d'économie a été décerné ce lundi aux Américains Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller pour leur travaux sur les marchés financiers. Ils succèdent aux Américains Lloyd Shapley et Alvin Roth, lauréats 2012.

Les trois économistes sont récompensés pour "leur analyse empirique des prix des actifs", a indiqué l'Académie royale suédoise des sciences, qui souligne:

"Les lauréats ont posé les bases de la compréhension actuelle des prix des actifs. Celle-ci repose en partie sur les fluctuations du risque et les attitudes envers le risque, et en partie sur les biais comportementaux et les frictions des marchés"

Deux théories économiques opposées

Ce choix peut toutefois surprendre étant donné que deux des chercheurs lauréats partagent des théorises très différentes, pour ne pas dire opposées. En effet, il faut savoir qu'Eugène Fama enseigne à l'Université de Chicago, berceau de l'école néo-classique et de la pensée "macroéconomique d'équilibre", prônant l'efficience du marché.

"Je craignais qu'avec la crise financière, Fama soit un candidat impopulaire, tant la théorie de l'efficience du marché est souvent mal interprétée", confie d'ailleurs l'économiste américain Tyler Cowen sur le site Marginal Revolution

A contrario, en estimant que la rationalité des individus n'est pas systématique, Robert James Shiller a une vision économique plutôt opposée à celle de son confrère. 

De quoi amuser Philippe Waechter, chef économiste chez Natixis qui a réagi sur Twitter en comparant ce "non choix", si l'on ose dire, à la célèbre émission télévisée de Jacques Martin (L'école des fans) dans laquelle tous les enfants participant au concours se voyaient souvent attribuer la note maximale. Il y avait donc rarement un seul vainqueur :

 

Pour aller plus loin, retrouvez toutes les contributions de Robert J. Shiller pour La Tribune :

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