Le marché de l'immobilier américain se dégrade

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Les ventes de logements neufs sont tombées en mars à leur plus bas niveau en huit mois. Reuters
Aux États-Unis, la reprise du marché de l'immobilier est stoppée. En mars, les ventes de biens neufs ont chuté de 14%, et celles de l'ancien de 7,5% par rapport à mars 2013.

Les ventes de logements neufs sont tombées en mars à leur plus bas niveau en huit mois. Une chute qui devrait  prolonger le coup d'arrêt à la reprise du marché de l'immobilier résidentiel aux Etats-Unis.

A l'origine, une hausse des taux d'intérêt et une pénurie de l'offre

Le département du Commerce américain a annoncé mercredi une baisse de 14,5% en volume ajusté des variations saisonnières, au nombre annuel de 384.000, reculant ainsi pour le deuxième mois d'affilée. Des économistes interrogés par Reuters en attendaient 450.000.

Par rapport au mois de mars 2013, les ventes sont en baisse de 13,3%, le plus fort recul depuis avril 2011. Le marché américain du logement neuf aurait été affecté par un hiver particulièrement rigoureux, une hausse des taux d'intérêt sur les crédits immobiliers et une pénurie de l'offre.

 Les reventes de logements au plus bas depuis juillet 2012

Les reventes de logements ont elles aussi diminué. Elles ont perdu 0,2% en mars pour revenir à leur plus bas niveau depuis plus d'un an et demi, mais leur baisse est moins forte qu'attendu.

La fédération d'agents immobiliers NAR a fait état mardi de 4,59 millions de reventes en rythme annualisé le mois dernier, le chiffre le plus faible enregistré depuis juillet 2012. Les économistes tablaient en moyenne sur un rythme de 4,55 millions. La statistique de février a été confirmée à 4,60 millions.

Une baisse de 7,5% des reventes en mars 2014 par rapport à mars 2013

Comme pour le neuf, les conditions météorologiques ont affecté le secteur. Les ventes dans l'ancien sont comptabilisées à la finalisation des contrats et celles de mars ont été conclues pour la plupart en janvier et en février, quand le pays était en proie à des conditions hivernales spécialement rudes.

Mais la tendance à la baisse du marché se fait sentir depuis août dernier, à l'exception d'un sursaut en décembre, et est surtout attribuée à une hausse des taux d'intérêt couplée à la diminution du nombre de biens proposés à la vente.