Les pays où les revenus ont le plus chuté sous l'effet de la crise

Par Ivan Best  |   |  349  mots
Evolution annuelle des revenus, en %, entre 2007 et 2011. Top 10: 10% des ménages aux plus hauts revenus. Bottom 10%: 10% les moins aisés
C'est en Grèce, en Islande, en Irlande et Espagne que les revenus ont le plus baissé entre 2007 et 2011, selon l'OCDE. En France, ils sont restés stables

Parmi les pays de l'OCDE, c'est en Grèce que les revenus ont le plus baissé sous l'effet de la crise, entre 2007 et 2011, indique une étude de l'OCDE publiée ce jeudi. En euros constants, ils ont chuté 8,3%. Comme dans la plupart des pays, les plus pauvres ont vu leurs revenus baisser encore plus que cette moyenne. Les 10% de ménages grecs les moins aisés (soit Bottom 10% sur le graphique ci-dessous) ont vu leurs revenus chuter de 12,7% sur cette période.

C'est aussi le cas en Irlande, Espagne, au Mexique, qui se rangent parmi les cinq autres pays de l'OCDE où le revenu a le plus régressé. En revanche, en Islande, qui se classe dans cette catégorie des cinq pays industriels où les ménages ont été les plus touchés par la crise, les plus riches -10% de ménages les plus aisés, soit Top 10% sur le graphique ci-dessous- ont vu leurs revenus chuter de 9,7%, contre -6,4% pour les plus pauvres.

 

L'évolution annuelle du revenu disponible (après impôt) des ménages, entre 2007 et 2011

 

 

 Au total, c'est seulement dans 12 pays de l'OCDE que les ménages les moins aisés ont vu leur situation relative s'améliorer, par rapport aux mieux lotis. Dans les 21 autres pays sous revue, les 10% les plus pauvres ont été moins bien traités que les 10% les plus riches.

Net recul des plus bas revenus, en France

C'est le cas en France, où, selon l'OCDE, le revenu les plus bas ont reculé de 1,3% par an en euros constants, sur cette période 2007-2011,  tandis que ceux des 10% les plus riches ont au contraire progressé de 1,7% chaque année.

Une évolution quasiment similaire aux Etats-Unis. Ce résultat montre du reste les limites de ce chiffrage concernant les déciles (10% de la population des ménages). Car, si l'on considère, plus finement, les centiles, on perçoit une évolution différente: les ménages américains appartenant au centile supérieur (1% des ménages en haut de la hiérarchie) ont vue leurs ressources progresser fortement à partir de 2010.