Londres, Paris et Berlin menacent Moscou de nouvelles sanctions

Par latribune.fr  |   |  511  mots
Les européens devraient proposer de nouvelles sanction contre le régime de Vladimir Poutine. | REUTERS
Les trois gouvernements européens demandent un accès complet au site du crash du vol MH17. Sur place, les corps sont évacués et les boîtes noires retrouvées.

Selon le porte-parole du gouvernement britannique, les gouvernements britannique, français et allemand ont exigé de Vladimir Poutine qu'il permette le "plein accès" au site du crash du Boeing de la Malaysian Airlines qui effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur et qui a été abattu par un missile au-dessus de l'est ukrainien. Sinon, les Européens pourraient "reconsidérer leur relation avec Moscou" et engager un nouveau volet de sanctions. C'est le fruit de conversations séparées entre les trois capitales. David Cameron devrait parler à Vladimir Poutine ce dimanche soir.

Samedi, les enquêteurs internationaux s'étaient plaints de ne pas pouvoir accéder en toute liberté au site et redoutaient que l'on ne détériore des preuves. De leur côté, les milices locales assurent vouloir offrir cette liberté, mais elle demande à Kiev une trêve dans son offensive militaire dans l'est du pays. 

Nouvelles sanctions ?

Le nouveau secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond, avait annoncé de son côté sur la BBC dimanche matin que le Royaume-Uni allait chercher un accord sur de nouvelles sanctions lors du conseil européen des affaires étrangères de mardi 22 juillet « si la Russie ne change de position d'ici là. » Une position qui semble donc être aussi celle de la France et de l'Allemagne. Il est donc possible que Moscou soit visé par de nouvelles sanctions dès mardi prochain.

Durcissement à Londres

A Moscou, on assure vouloir la transparence dans l'enquête. Mais les Européens semblent aujourd'hui tenir Vladimir Poutine comme responsable du bon déroulement de l'enquête. Ils s'alignent ainsi sur le durcissement annoncée ce dimanche par le premier ministre britannique David Cameron. Dans une interview accordée au Sunday Times, ce dernier a affirmé que « si Moscou ne change pas d'approche vis-à-vis de l'Ukraine, alors l'Europe et l'occident doivent changer d'approche vis-à-vis de la Russie. » .

« Faire jouer notre pouvoir, notre influence et nos ressources »

Le locataire de Downing Street n'entend pas promouvoir une action militaire pas davantage, affirme-t-il, qu'il veut de confrontation avec la Russie, mais affirme-t-il, il est « temps de faire jouer nos ressources, notre pouvoir et notre influence. » « Nous ne devons pas abandonner notre position sur les principes qui gouvernent les relations entre les nations indépendantes en Europe et qui, au final, assure la paix. »

Evacuation des corps des victimes, boîtes noires retrouvées

Sur place, un accord a été trouvé entre forces gouvernementales et rebelles pour l'évacuation des corps. Ces derniers ont été chargés dans des wagons réfrigérés à la station de Torets, non loin du lieu du crash. Les miliciens ont également reconnu avoir retrouvé les boîtes noires de l'appareil qu'ils affirment vouloir remettre à des experts internationaux. 

La Russie a-t-elle fourni des missiles aux rebelles ?

Enfin, selon le Washington Post citant les services secrets américains, la Russie aurait livré aux milices rebelles de l'est de l'Ukraine des lanceurs de missiles Buk soupçonnés d'être responsable du crash. Ils tenteraient de ramener au moins trois lanceurs en Russie ces jours-ci.