La Banque mondiale débloque 200 millions de dollars pour lutter contre le virus Ebola

Par latribune.fr  |   |  309  mots
La Guinée pourrait perdre un point de croissance de son produit intérieur brut (PIB) à cause de l'épidémie d'Ebola.
Les aides annoncées par la Banque mondiale seront affectées à des actions de soutien médical, économique, budgétaire et social.

200 millions de dollars. C'est le montant de l'aide que la Banque mondiale va mobiliser en urgence pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à contenir l'épidémie Ebola, qui a déjà tué près de 900 personnes.

L'économie guinéenne destabilisée

Les financements annoncés par l'institution internationale seront affectés à des actions à court terme de soutien médical, mais aussi à des actions à long terme de soutien économique, budgétaire et social.

La Guinée pourrait perdre un point de croissance de son produit intérieur brut (PIB) à cause de la maladie. Il passerait de 4,5% à 3,5%, selon une première évaluation réalisée par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

Agriculture et commerce transfrontalier affectés

Il est trop tôt pour évaluer l'impact économique au Liberia et au Sierra Leone, selon le vice-président de la BM pour l'Afrique. Une estimation doit être effectuée dans les semaines proch Elle évaluera notamment l'impact sur le tourisme, le commerce et les importations.

Dans ces trois pays, l'agriculture est affectée, les travailleurs agricoles fuient les régions atteintes, tandis que le commerce transfrontalier est ralenti, que des mines ont été fermées et des vols annulés.

Plus grosse épidémie d'Ebola en près de 40 ans

Il s'agit de loin de la plus grave épidémie d'Ebola en près de 40 ans d'histoire de la maladie. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle a fait 887 morts, confirmés, suspects ou probables sur 1.603 cas présumés. On en compte 358 en Guinée, 255 au Liberia, 273 en Sierra Leone et un au Nigeria.

Le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim s'est alarmé :

"De nombreuses vies sont en danger si on ne parvient pas à stopper l'épidémie d'Ebola dans son élan."