Les États-Unis bombardent l'Irak

Par latribune.fr  |   |  554  mots
"Nous allons être vigilants et prendre des mesures si (les jihadistes) menacent nos installations n'importe où en Irak", a déclaré le président américain jeudi soir.
Le Pentagone a annoncé que vers 12h45, heure française, deux chasseurs bombardiers américains ont largué des bombes sur une pièce d'artillerie mobile près d'Erbil, capitale de la Région autonome du Kurdistan, au nord du pays.

Après l'avoir annoncé, le gouvernement américain est passé à l'action. Les États-Unis ont bombardé des positions d'artillerie de l'État islamique en Irak qui menaçaient les personnels américains basés à Erbil, dans le Kurdistan irakien, au nord du pays, a annoncé vendredi le Pentagone.

Des frappes contre l'artillerie de l'État islamique

Sur Twitter, le porte-parole du Pentagone, l'amiral John Kirby, a notamment déclaré:

"Des avions militaires américains lancent des frappes contre l'artillerie de l'État islamique. L'artillerie a été utilisée contre des forces kurdes qui défendent Erbil, près de personnels américains".

Le Pentagone a précisé que vers 12h45, heure française, deux chasseurs bombardiers américains F/A 18 ont largué des bombes de 250 kilos guidées par laser sur une pièce d'artillerie mobile près d'Erbil, rapporte l'AFP.

"La décision de frapper a été prise par le centre de commandement américain avec l'autorisation du commandant en chef" Barack Obama, a indiqué John Kirby.

Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, a pour sa part estimé que cet appui aérien allait permettre "d'énormes changements sur le terrain dans les prochaines heures". "Les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas (kurdes) et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles", a-t-il expliqué, évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul et des opérations prévues dans "des villes irakiennes contrôlées par l'EI".

L'objectif du président américain: éviter un génocide

Des frappes aériennes ciblées ont été autorisées jeudi soir par le président américain Barack Obama pour éviter un "génocide" de milliers de chrétiens et Yazidis en fuite dans le nord de l'Irak et contrer l'avancée des jihadistes vers le Kurdistan irakien.

"Nous allons être vigilants et prendre des mesures si (les jihadistes) menacent nos installations n'importe où en Irak, notamment le consulat (américain) à Erbil et l'ambassade à Bagdad", a-t-il déclaré.

Obama a cependant assuré qu'il n'allait pas "entraîner (le pays) dans une autre guerre".

L'Onu cherche à établir un "corridor humanitaire"

Les combattants de l'État islamique (EI) ont pris jeudi Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, et se sont emparés du plus grand barrage du pays, à Mossoul, cité qu'ils contrôlent depuis le 10 juin. Depuis dimanche leur avancée dans le nord du pays a fait fuir des dizaines de milliers de personnes.

L'armée de l'air américaine a parachuté ces derniers jours des vivres et de l'eau aux civils piégés dans les montagnes.

L'ONU cherche désormais de son côté à établir un "corridor humanitaire" dans le nord de l'Irak pour permettre d'évacuer les civils menacés.

Le survol de l'Irak interdit aux vols commerciaux américains

La France s'est dite "prête à prendre toute sa part" dans l'aide aux populations civiles victimes des "exactions intolérables" de l'EI.

L'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) a interdit vendredi aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak, citant des "situations potentiellement dangereuses créées par le conflit armé".