Le yuan, 5e monnaie la plus utilisée dans les paiements internationaux

Par latribune.fr avec AFP  |   |  351  mots
Le volume combiné des opérations conclues en yuans --transactions commerciales, investissements et autres financements-- représente désormais 20% des paiements internationaux impliquant la Chine, avait aussi souligné vendredi la banque centrale chinoise.
En 2013, la monnaie chinoise n'occupait que la 13e place dans le classement des devises les plus employées pour les paiements internationaux. Une progression qui souligne sa rapide internationalisation.

Après le franc suisse, au tour des dollars canadien et australien, entre autres, d'être devancés. En deux ans, le yuan a grimpé du 13e au 5e rang des devises les plus utilisées pour les paiements internationaux, a annoncé mercredi 28 janvier la société financière Swift. En décembre 2014, la monnaie chinoise a même atteint une part record de 2,17% dans les paiements mondiaux: il talonne désormais le yen japonais, qui lui a compté pour 2,69% du total ce mois-là.

L'équivalent de 1.403 milliards d'euros échangé en 2014

Cet essor avait d'ailleurs déjà été signalé vendredi 23 janvier par la banque centrale chinoise, la People's bank of China (PBOC). L'usage du yuan pour des transactions transfrontalières a progressé "de façon sensible" en 2014, pour atteindre 9.950 milliards de yuans (soit 1.403 milliards d'euros au cours actuel), observait-elle.

Le volume combiné des opérations conclues en yuans —transactions commerciales, investissements et autres financements— représente désormais 20% des paiements internationaux impliquant la Chine, avait expliqué l'institution.

"D'une devise de paiement émergente à une devise de paiement couramment employée"

Cette progression rapide du renminbi (RMB, la "monnaie du peuple", nom officiel du yuan),  "confirme sa transition d'une devise de paiement émergente à une devise de paiement couramment employée", observe Wim Raymaekers, responsable des marchés bancaires chez Swift.

La Chine ne cache d'ailleurs pas son ambition d'en accélérer l'usage au-delà des frontières chinoises, et d'en faire une monnaie internationale à la hauteur de son rang de deuxième puissance économique mondiale. Outre des programmes octroyant des quotas d'investissements directs en yuans, la PBOC a signé des accords d'échanges de devises avec 28 autres banques centrales, et établi des chambres de compensation en yuans dans dix pays ou régions, selon la banque centrale.

Bien que les autorités chinoises continuent d'encadrer très strictement la convertibilité du yuan, redoutant des flux de capitaux incontrôlés, la banque centrale avait desserré de façon marginale son étau au printemps dernier, en élargissant la fourchette journalière au sein de laquelle le renminbi est autorisé à fluctuer par rapport au dollar.