Jacques Delors et Romano Prodi rejettent le plan franco-allemand

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  268  mots
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Avec Guy Verhofstadt, les deux anciens présidents de la Commission estiment que l'Europe ne doit pas se limiter à restaurer la liquidité et la confiance dans le secteur bancaire et dans le marché intérieur.

Dans une tribune publiée dans le Financial Times, jeudi 3 mars, deux anciens présidents de la Commission et un ancien Premier ministre belge, Jacques Delors, Romano Prodi et Guy Verhofstadt, défendent un "acte de l'Union pour la convergence économique et la gouvernance".

Ils s'opposent au pacte de compétitivité franco-allemand, qui ne leur convient ni sur le fond, ni sur la forme. Ils pointent la nécessité d'aller au-delà de la restauration de la liquidité et de la confiance dans le secteur bancaire et dans le marché intérieur.

Pour les trois hommes politiques, l'Europe doit encourager la convergence dans des secteurs bien plus larges. Ils citent notamment les taux d'imposition, la recherche et le développement, le secteur des transports, mais aussi les infrastructures énergétiques ou les télécommunications.

"Etant donné la diversité des économies européennes, nous n'envisageons pas une même politique pour tous", précisent-ils.

La Commission européenne devrait présenter une série de mesures, assorties d'objectifs chiffrés, pays par pays. "Les progrès devraient être régulièrement mesurés par la Commission, qui aurait le pouvoir de faire pression (et en dernier recours, d'appliquer des sanctions) pour non-conformité".

"Il est clair que l'Europe a besoin d'un plan d'action commun et concerté pour la croissance, fondé sur un haut degré de consensus, si elle veut surmonter les défis considérables auxquels elle fera face dans les années à venir", concluent Jacques Delors, Romano Prodi et Guy Verhofstadt.


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