La "troïka" donne son satisfecit aux réformes menées au Portugal

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  348  mots
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La réforme du code du travail portugais est conforme au plan de sauvetage consenti à Lisbonne et représente un premier pas important en vue de doper la compétitivité du pays, ont déclaré des responsables de la "troïka" de ses bailleurs de fonds internationaux.

Le gouvernement de centre-droit de Pedro Passos Coelho, qui s'est engagé à réformer le marché du travail dans le cadre du plan d'aide international de 78 milliards d'euros, a signé mercredi avec des syndicats un accord visant à flexibiliser embauches et licenciements.

Toutefois, la CGTP, première confédération syndicale portugaise qui revendique 750.000 adhérents, a refusé de signer l'accord et appelé les Portugais à manifester.

Les représentants de la troïka - Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) - ont salué ces mesures au terme de trois jours de conversations informelles à Lisbonne sur les réformes structurelles à mener.

"Nous sommes particulièrement rassurés que cette réforme, qui est en grande partie conforme aux recommandations du memorandum (de sauvetage), ait été menée à bien avec le consentement des syndicats", a déclaré le chef de la mission de l'Union européenne (UE) Jürgen Kröger.

"Il est évident que l'économie portugaise fait face à des défis sur de nombreux fronts. Ses déséquilibres extérieurs non viables sont un grand souci, à l'instar de sa consolidation budgétaire", a-t-il néanmoins ajouté.

Le Portugal, qui a été contraint l'année de demander un sauvetage international face à la défiance des marchés, a réduit son déficit budgétaire à un niveau estimé à 4% de son produit intérieur brut (PIB) en 2011 contre 9,8% en 2010, à la faveur d'un prélèvement exceptionnel sur les fonds de pension bancaires.

Sans ce transfert, le déficit aurait atteint environ 7,5% du PIB, soit au-dessus de l'objectif fixé à 5,9% dans le cadre du plan de sauvetage.

Pour 2012, le pays, englué dans sa pire récession depuis le rétablissement de la démocratie en 1974, doit réduire son déficit à 4,5% du PIB et la troïka a prévenu que Lisbonne ne pourrait plus s'en remettre à des mesures exceptionnelles pour y parvenir.

Le PIB portugais devrait avoir enregistré une contraction de 1,6% l'année dernière. Le gouvernement prévoit un recul de 3% cette année avant un retour modeste à la croissance prévu en 2013.