Mobilisation européenne contre le nucléaire

Par latribune.fr avec AFP  |   |  394  mots
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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs pays européens, un an après Fukushima. En France, Eva Joly propose une "transition énergétique" capable de créer un million d'emplois d'ici à 2020.

 Un an jour pour jour après le tsunami responsable de la catastrophe de Fukushima, les anti-nucléaires ont donné de la voix ce dimanche en Europe. En Allemagne, ils étaient ainsi près de 5000 à avoir manifesté devant quatre centrales nucléaires. Des manifestations sans violence alors que le gouvernement fédéral prend soin, comme l?a noté le ministre fédéral de l?environnement Norbert Röttgen, de se présenté comme « précurseur ». Berlin avait annoncé le 15 mars 2011 un arrêt des réacteurs les plus anciens, puis en juin, la sortie du nucléaire pour 2022.


Manifestations en Suisse et en Espagne
La Suisse a également connu une marche anti-nucléaire devant les centrales de Mühleberg et de Breznau. La première devra être fermée en 2013 selon une décision du tribunal administratif fédéral suisse qui l?a jugée techniquement défaillante. Les quelques 3.000 personnes qui se sont rassemblées, non contente de la décision de la Confédération de sortir en 2034 du nucléaire, ont ainsi exigé l?arrêt immédiat des deux réacteurs. En Espagne, une poignée de personnes ont réclamé l?arrêt de la centrale de Garona, ouverte en 1971 et construite sur le modèle de celle de Fukushima-1. Le gouvernement de Madrid a récemment décidé de prolonger la durée de vie de ce réacteur de 5 ans, ce qui est « irresponsable », selon les écologistes.


La France mobilisée
La France a également connu une journée de mobilisation un peu partout : en Bretagne, à Bordeaux, à Bayonne, des chaînes humaines se sont formées. Le point d?orgue de la journée a été la chaîne humaine de 60.000 personnes réalisée dans la vallée du Rhône entre Lyon et Avignon et à laquelle ont participé deux candidats à l?élection présidentielle, Eva Joly pour Europe Ecologie-Les Verts et Philippe Poutou pour le Nouveau parti anticapitaliste. La candidate écologiste a ainsi appelé à une « transition énergétique » d?ici à 2020 capable de créer « un million d?emplois ». Elle a également proposé de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans l?ensemble de la consommation hors carburant. De son côté, le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a promis un référendum sur le sujet s'il est élu.