La BCE appelle les États à se coordonner pour aider les banques

Par latribune.fr (source Reuters)  |   |  349  mots
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La Banque centrale européenne (BCE) a appelé ce jeudi les autorités politiques de la zone euro à créer un organe chargé de coordonner les aides aux banques en difficulté.

La Banque centrale européenne a fait ce jeudi son intervention la plus marquante à ce jour dans le débat sur le partage des coûts du renflouement des établissements financiers: elle a appelé les autorités politiques de la zone euro à partager les aides aux banques en difficulté. Mario Draghi prêche ainsi la création d'un organe chargé de coordonner les aides aux banques en difficulté. Fermement rejetée par les principaux Etats membres de la zone pendant la crise financière, l'idée d'un fonds de sauvetage commun chapeautant l'ensemble des banques de la région a été relancée récemment, certains responsables la considérant comme le seul remède susceptible d'apaiser les craintes des investisseurs quant à la fragilité du secteur.

"La thèse du renforcement de la supervision bancaire et de la résolution à l'échelon de la zone euro est devenue beaucoup plus claire (avec la crise)", a déclaré le président de la BCE, Mario Draghi, lors d'une conférence sur l'intégration financière. "Les travaux sur ce sujet devraient être des plus bénéfiques dans la conjoncture actuelle", a-t-il ajouté.

Vers un régime de résolution paneuropéen harmonié

Le vice-président de la BCE, Vitor Constancio, a détaillé de son côté les priorités de l'institution. "La prochaine étape consiste à aller aussi loin que possible vers un régime de résolution paneuropéen qui soit harmonisé", a-t-il dit. "De plus, pour les banques d'importance systémique les plus importantes, soit environ 36 banques, nous avons vraiment besoin d'un fonds de résolution car c'est la seule manière de résoudre la très épineuse question du partage du fardeau en période de crise."

Nadia Calvino, numéro deux de la direction du Marché intérieur et des services à la Commission européenne, a pris acte de la résistance opposée à l'idée d'un partage des coûts de renflouement et de démantèlement des banques mais elle a ajouté que "l'état d'esprit pourrait être en train de changer".