François Hollande donne des conseils aux électeurs grecs

Par latribune.fr  |   |  440  mots
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Dans un entretien accordé à une chaine de télévision grecque ce mercredi, le président français met en garde les électeurs hellènes contre un abandon de l'euro. A l'issue des élections de dimanche prochain, une victoire des partis opposés à la rigueur budgétaire pourrait aboutir à une telle conclusion.

A cinq jours d'un scrutin crucial, François Hollande s'imisce dans la campagne... grecque. Alors que la polémique fait rage en France sur le soutien par sa compagne Valérie Trierweiler à l'opposant de Ségolène Royale pour un siège de député à La Rochelle, le chef de l'Etat s'est exprimé sur les élections législatives de dimanche en Grèce. Invité vedette du journal de 20h00 sur la chaîne hellène Mega, par l'intermédiaire d'une vidéo pré-enregistrée, le président français y prodigue ses conseils aux électeurs. "'J'ai conscience (qu'ils) doivent avoir la pleine souveraineté mais je dois les prévenir (...) si l'impression est donnée que les Grecs veulent s'éloigner des engagements qui ont été pris et abandonner toute la perspective de redressement, alors il y aura des pays dans la zone euro qui préféreront en terminer avec la présence de la Grèce dans la zone euro", prévient-il au cours de cette entrevue dont le texte a déjà été diffusé sur le site de la chaîne.

Une élections décisive en Grèce

"Moi, je respecte le peuple grec. Il décidera ce qu'il voudra à l'occasion de l'élection du mois de juin, le 17. Je suis moi-même président de la République d'un pays qui va voter le même jour", a tenu à préciser François Hollande. Hasard du calendrier, les électeurs français et grecs sont appelés aux urnes le même jour. Les électeurs hellènes voteront dimanche pour les secondes élections législatives organisées cette année. A l'issu d'un premer scrutin le 6 mai dernier, les partis n'étaient pas parvenus à s'allier de façon à former un gouvernement ce qui avait conduit à un blocage politique. Ce nouveau scrutin est d'autant plus crucial qu'il pourrait déterminer l'avenir même de la Grèce au sein de la zone euro. 

"Je suis pour que la Grèce reste dans la zone euro mais les Grecs doivent savoir que cela suppose qu'il y ait une relation de confiance"

En effet, certains partis s'opposent à la politique d'austérité imposée à Athènes par ses créanciers au premier rang desquels figure l'Union européenne. En cas de victoire, les aides accordées au pays risquent d'être suspendues, forçant potentiellement la Grèce à abandonner la monnaie unique. "Je suis pour que la Grèce reste dans la zone euro mais les Grecs doivent savoir que cela suppose qu'il y ait une relation de confiance", a prévenu le président français lors de cette interview.