Le taux directeur de la BCE pourrait passer à moins de 1%

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  313  mots
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Dans une interview au Financial Times Deutschland, le chef économiste de la BCE Peter Praer laisse entrevoir une éventuelle baisse du taux directeur de l'institution de Francfort. Cette décision pourrait être prise lors de la réunion du conseil des gouverneurs qui se tiendra jeudi prochain, une semaine après le sommet européen.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) Peter Praet a laissé entendre que le taux directeur de l'institution monétaire, à 1% actuellement, pouvait prochainement être abaissé, dans un entretien au quotidien Financial Times Deutschland à paraître jeudi. "Il n'existe pas de doctrine qui dise que le taux directeur ne peut tomber sous 1%", a déclaré Peter Praet au journal, selon un résumé de l'article diffusé par avance. "Les baisses de taux sont autorisées quand elles contribuent à garantir la stabilité des prix à moyen terme", a ajouté le membre du directoire de la BCE, tout en mettant toutefois en garde contre "les risques et effets secondaires de taux trop longtemps très bas".

Vers un nouveau plus bas historique ?

Le taux directeur de la BCE est fixé à 1% depuis le mois de décembre 2011. Il s'agit de son plus bas niveau historique. Ce taux avait aussi été observé entre mai 2009 et avril 2011, avant deux hausses successives qui l'avaient porté à 1,5% en juillet de la même année. Mais en raison de l'accentuation de la crise de la dette, la BCE avait été contrainte de faire marche arrière dans le resserrement de sa politique monétaire. Cette déclaration suggère une baisse des taux de la BCE jeudi prochain, lors de la réunion de son conseil des gouverneurs.

Mario Draghi favorable à une baisse des taux

Le mois dernier, la BCE avait maintenu son taux inchangé mais son président Mario Draghi avait déclaré que certains gouverneurs s'étaient prononcé en faveur d'une baisse. La baisse de l'inflation en Allemagne -1,7% en juin après 1,9% en mai, soit moins que les 2% qui constituent le plafond toléré par la BCE- plaide aussi dans ce sens. La banque centrale allemande, allergique à l'inflation et l'une des principales opposantes à un relâchement des taux, disposera en effet de moins d'arguments pour s'y opposer.