Le ministre allemand de l'économie a "perdu ses illusions" sur la Grèce

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  287  mots
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Philipp Rösler a affirmé publiquement être déçu par la capacité de réforme des Grecs. En juillet, il avait déjà envisagé la sortie d'Athènes de la zone euro.

Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Focus à paraître lundi, le ministre fédéral allemand de l'Economie, Philipp Rösler, se dit déçu par la capacité de la Grèce à accomplir des réformes. "J'ai perdu mes illusions", déclare ce ministre qui est également le président du FDP, le parti libéral avec lequel gouverne Angela Merkel depuis 2009.

 

"J'ai proposé avec les entreprises allemandes toute une série d'aides au gouvernement grec. Les Grecs ont à peine répondu à nos offres", a-t-il ajouté. L'an dernier, ce ministre s'était en effet rendu à Athènes avec de nombreux chefs d'entreprise pour proposer un soutien allemand. Mais à Athènes, la gestion de la crise et la méfiance vis-à-vis de l'Allemagne ont freiné ces efforts. Depuis Philipp Rösler ne décolère pas. Le 22 juillet, il avait déjà exprimé des doutes sur la possibilité pour la Grèce de se maintenir dans la zone euro, ajoutant qu'une sortie de ce pays n'avait, de son point de vue, "plus rien d'effrayant depuis longtemps".

 

Cette question de la sortie de la Grèce de l'Union économique et monétaire semble du reste revenir à la surface. Le 7 août dernier, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avait affirmé qu'une sortie de la Grèce de la zone euro serait "gérable", mais pas "souhaitable". L'élément décisif sera le rapport des experts de la "Troïka" ( FMI, UE et BCE) qui sera rendu mi-septembre et qui devront décider si  la Grèce recevra la prochaine tranche de 31,5 milliards de crédit prévue dans le cadre du deuxième plan d'aide en deux ans adopté en faveur de ce pays en février.