La banque centrale de Chypre très pessimiste sur l'avenir du pays

Par latribune.fr  |   |  237  mots
Devant une succursale de la Bank of Cyprus à Nicosie. Copyright Reuters
La récession annoncée pour le pays pourrait être plus grave que prévu, a estimé Panicos Demetriades, le gouverneur de la banque centrale chypriote.

Des risques "inhabituellement élevés". C?est, selon Panicos Demetriades, le gouverneur de la banque centrale chypriote, les risques auxquels l?île pourrait être confrontée au niveau marcoéconomique et sur son secteur bancaire.

"La récession pourrait être plus grave que prévu avec un impact négatif sur les finances publiques, y compris la dette souveraine", a estimé Panicos Demetriades dans un discours préparé pour une conférence à Nicosie et qui a été lu par un responsable de la banque centrale qui le représentait. Le PIB de Chypre devrait se contracter de 8,7% en 2013.

Un jugement partagé par le FMI

Le gouverneur de la banque centrale a souligné les risques consécutifs aux pertes imposées aux plus important déposants des deux principales banques du pays, en échange du plan d'aide de 10 milliards d?euros de l?Union européenne et du Fonds monétaire international. Ce plan prévoit également un mécanisme de contrôle des capitaux. Chypre a dû accepter de démanteler Laiki, sa deuxième banque, et de restructurer la première, Bank of Cyprus, en imposant des pertes aux clients détenant plus de 100.000 euros, dont bon nombre sont de nationalité russe.

Le FMI a lui-même fait état de risques inhabituellement élevés la semaine dernière, et a jugé que le pays ne pouvait pas retarder la mise en oeuvre de mesures d'austérité.