La Grèce va voter son quatrième budget de rigueur

Par latribune.fr  |   |  302  mots
Le Parlement grec votera dans la soirée le budget 2014 qui prévoit de nouvelles coupes dans les dépenses publiques et table sur un retour de la croissance, après six ans de récession.

Le Parlement grec doit se prononcer dans la nuit de samedi à dimanche sur le budget 2014 qui prévoit de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie, la Grèce parie sur un retour de la croissance : le texte table sur une légère progression du PIB de +0,6%, après six ans de récession, dont un recul de 4% prévu cette année. Le projet de loi de finances prévoit une baisse de 3,1 milliards d'euros des dépenses, en particulier dans les secteurs de la santé et des assurances sociales, ainsi qu'une hausse de 2,1 milliards des recettes fiscales. C'est le quatrième budget d'extrême rigueur de la Grèce depuis son placement sous perfusion financière de l'Europe et du Fonds monétaire international au printemps 2010.

 

Pas encore l'aval de la troïka UE-BCE-FMI

Les deux grandes centrales syndicales du pays ont appelé à manifester devant le parlement, à Athènes, ce samedi en fin d'après-midi. Le gouvernement de coalition du Premier ministre Antonis Samaras, leader des conservateurs de la Nouvelle démocratie, avec les socialistes, dispose tout juste de la majorité, avec 154 sièges sur 300, mais le risque d'un rejet du texte semble écarté. En revanche, le projet de loi de finances n'a pas reçu l'aval total de la troïka des créanciers de la Grèce, Union européenne-Banque centrale européenne-FMI, avec laquelle le gouvernement peine à boucler ses négociations sur certaines réformes dont dépend le versement d'une tranche de prêt d'un milliard d'euros. La position de la Grèce devrait toutefois se trouver renforcée par l'excédent primaire de 812 millions d'euros (hors service de la dette) qui devrait être dégagé cette année avant d'atteindre 3 milliards en 2014, selon les prévisions budgétaires.