La zone euro débloque l'aide de 1 milliard d'euros à la Grèce

Par latribune.fr  |   |  422  mots
La zone euro a donné son feu vert au versement d'un milliard d'euros d'aide.
Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a annoncé mardi qu'Athènes recevra cette semaine un versement bloqué depuis des mois.

1 milliard débloqué. La Grèce a finalement obtenu mardi l'accord de la zone euro pour le versement d'une tranche d'aide prévue dans le cadre du second programme d'aide. 

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a annoncé cette décision mardi. Il a déclaré dans un communiqué:

"Je note avec satisfaction que la Grèce a répondu aux quatre demandes de la troïka (BCE, UE et FMI) représentant ses créanciers."

Bons points pour la restructuration des entreprises publiques

Le président de l'Eurogroupe a salué certaines réformes engagées par Athènes notamment celles qui concerne l'administration publique ainsi que la restructuration ou liquidation de trois entreprises publiques qui devaient être privatisées, mais aussi une réforme concernant le statut des avocats et une autre pour améliorer la situation financière des deux compagnies fournissant l'eau dans le pays. 

Il a ajouté qu'il souhaite que les autorités grecques et la troïka vont "rapidement terminer leurs discussions afin de permettre l'achèvement de l'examen en cours du programme d'ajustement économique du pays".

Blocage sur le sort de plusieurs entreprises semi-publiques

Jusqu'à lundi les négociations sur le versement de cette nouvelle tranche d'aide bloquaient en particulier sur l'avenir de l'entreprise semi-publique de défense EAS, lourdement endettée.  Selon la télévision publique grecque (DT), l'accord avec la troïka sur l'EAS porte sur le maintien de trois des cinq usines de l'EAS tandis qu'un plan de départ volontaire de 500 employés sera mis en place.

Un moitié pour le FESF, l'autre pour le MES

Dans le détail, la moitié de la somme sera versée cette semaine et proviendra du FESF, le fonds de secours de la zone euro. Elle servira à couvrir les besoins financiers du pays, a indiqué dans un communiqué à part le FESF, qui a rappelé qu'il devait encore verser 10,2 milliards d'euros à la Grèce.

L'autre moitié correspond aux bénéfices restants des banques centrales de la zone euro sur les obligations grecques et sera versée dans le même temps sur un compte bloqué via le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Représentants de l'UE, de la BCE, du FMI devaient quitter mardi Athènes où ils étaient de retour depuis la semaine dernière. La troïka sera de nouveau à Athènes en janvier pour tenter d'en terminer avec les autres points sensibles de son audit trimestriel des réformes du pays.