Les Travaillistes britanniques veulent à nouveau taxer à 50 % les plus hauts revenus

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Ed Miliband, chef du Labour britannique, veut taxer à 50 % les revenus de plus de 150.000 livres par an
Le Labour veut annuler la baisse du taux le plus haut de l'impôt sur le revenu britannique de 50 % à 45 % réalisée en 2012. David Cameron estime que la croissance serait menacée.

Les travaillistes britanniques veulent revenir à un taux d'imposition sur le revenu de 50 % pour les revenus les plus élevés. En 2012, l'actuel chancelier de l'Echiquier, le ministre des Finances de Sa Majesté, George Osborne, avait annoncé la baisse à 45 % du taux d'imposition sur le revenu pour ceux qui déclaraient gagner plus de 150.000 livres sterling ( environ 181.000 euros) afin de favoriser l'investissement. Selon le chancelier, la perte pour le budget britannique était minime, pas plus de 100 millions de livres sterling.

Le leader du Labour, Ed Miliband, estime, lui, que « ceux qui gagnent le plus doivent payer un peu plus parce qu'il est juste que ceux qui ont les épaules les plus larges portent le plus lourd fardeau de la réduction du déficit. » Les travaillistes entendent, s'ils sont rappelés au pouvoir en 2015, ramener l'équilibre budgétaire en 2020.

David Cameron met en garde sur la croissance

Le Royaume-Uni connaît un déficit budgétaire important, qui devrait encore être de 6 % du PIB en 2013. Le gouvernement actuel compte beaucoup sur le retour vigoureux de la croissance pour réduire rapidement ce déficit. Ils ont rapidement critiqué la proposition travailliste. « Le retour du taux à 50 % conduirait à chasser les investissements du pays et à ralentir la croissance », a ainsi indiqué le premier ministre David Cameron. L'organisation du patronat britannique, l'OBI, fait la même analyse.

Le Labour à l'offensive

Le Labour doit faire face à un nouveau défi politique. Avec le retour de la croissance, il voit son avance dans les sondages se réduire rapidement. Jeudi, un sondage Yougov pour le Sun ne donnait que trois points d'avance au Labour devant les Tories (38 % contre 35 %). Les travaillistes passent donc à l'offensive et font beaucoup de propositions favorables aux classes moyennes et populaires : un taux d'imposition de 10 % pour les plus bas revenus, un gel des factures d'énergie pour deux ans ou encore la vente forcée de certaines filiales bancaires pour favoriser la concurrence.