Un Grec sur trois ne parvient pas à payer ses impôts

Par latribune.fr  |   |  306  mots
Le gouvernement du Premier ministre conservateur Antonis Samaras réfléchirait à ré-échelonner les dates de paiement. Reuters
Avec la crise et les multiples mesures d'austérité, les impôts se sont envolés en Grèce pour renflouer les caisses de l'Etat, au point de prendre une grande part des contribuables à la gorge. De plus en plus d'impayés sont constatés.

Les impayés s'accumulent, et préoccupent le gouvernement, qui réfléchirait à accorder des délais supplémentaires. "Nous examinons les solutions", a affirmé mardi à l'AFP une source au ministère des Finances grec, "mais il nous faut donner une respiration aux contribuables". 

4,3 milliards d'impayés depuis janvier 2014

Car la montée des impayés d'impôts en Grèce concerne plus d'un tiers des contribuables. Le rythme de leur augmentation -dans un pays qui a traversé six années de récession- ne cesse de croître: plus 5 milliards entre 2010 et 2011, plus 8 milliards entre 2011 et 2012, plus 10 milliards entre 2012 et 2013, plus 12,5 milliards entre 2013 et 2014. Sur les quatre premiers mois de cette année, 4,3 milliards d'impayés se sont déjà ajoutés au total. 

Selon les données du ministères, 3.344.246 contribuables -dans un pays de 11 millions d'habitants- présentent des arriérés de paiement d'impôts. Ces derniers constituaient à fin avril un montant cumulé de plus de 66 milliards d'euros, soit plus d'un tiers des 182 milliards d'euros du PIB en 2013. 

Augmenter le nombre des versements et abaisser les taux d'imposition

L'une des propositions pour résorber le phénomène consisterait à augmenter le nombre de mensualités prévues dans le cadre de la procédure de règlement à l'amiable des impayés. Actuellement prévue en douze versements, elle pourrait passer à 48 versements mais "c'est une question qui doit être discutée avec la troïka", a précisé cette source à l'AFP.

Par ailleurs, le gouvernement d'Antonis Samaras, Premier ministre conservateur qui gouverne avec les socialistes et dont le parti a été devancé par la gauche radicale Syriza aux Européennes, a récemment fait part de sa volonté d'abaisser progressivement les impôts. Car ces derniers ont grimpé en flèche pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat en faillite.