Rachat de dette souveraine : les trois options qui seraient envisagées par la BCE

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  319  mots
Si la BCE a refusé de les commenter, ces trois hypothèses semblent confirmer les récents commentaires de Peter Praet, membre de son directoire, au journal allemand Börsen Zeitung.
Face à la baisse du prix du pétrole qui alimente les craintes de déflation en zone euro, la banque centrale pourrait agir dès ce mois-ci, selon les marchés.

Quel rachat de dette souveraine en zone euro ? Une dizaine de jours avant sa réunion de politique monétaire du 22 janvier, la Banque centrale européenne (BCE) étudierait trois options pour la mise en place d'un programme massif de création monétaire (quantitative easing) via le rachat d'obligations d'États de la zone euro, rapporte mardi 6 janvier le quotidien Het Financieele Dagblad, qui cite des sources non identifiées.

Si la BCE a refusé de les commenter, ces trois hypothèses semblent confirmer les récents commentaires de Peter Praet, membre de son directoire, au journal allemand Börsen Zeitung.

  • Racheter proportionnellement à la participation dans le capital de la BCE

Selon le journal néerlandais, une des options envisagées par les responsables européens serait d'injecter des liquidités dans le système en permettant à la BCE de racheter des obligations souveraines en proportion de la participation de chacun des États membres dans le capital de la banque centrale.

  • Ne racheter que la dette notée triple A

Une deuxième option à l'étude serait que la BCE ne rachète que de la dette souveraine notée triple A, ce qui ramènerait leurs taux de rendement à zéro ou en territoire négatif, dans l'espoir que cela pousse les investisseurs vers les dettes souveraines plus risquées ou vers les obligations d'entreprises.

  • Faire racheter la dette aux banques centrales nationales

Dans ce troisième cas de figure, les banques centrales nationales rachèteraient la dette de leur propre pays et non la BCE comme dans la première option. Ce qui ferait que le risque reviendrait "en principe" au pays en question, selon Het Financieele Dagblad, qui précise que ces rachats se feraient toujours en proportions des actions de la BCE détenues par les différentes banques.

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