Zone euro : l'activité du privé au plus haut depuis cinq mois

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  405  mots
Markit note que ce sont les économies de la périphérie de la zone euro, "en dehors du noyau franco-allemand", qui affichent la plus forte croissance en janvier.
L'indice PMI dans le secteur des services s'inscrit à 52,3 dans la zone euro contre 51,6 en décembre, et celui de l'industrie manufacturière est à 52,2 contre 50,9 en décembre. En France, l'activité du secteur privé s' est légèrement repliée en janvier, avec un indice composite PMI à 49,5 points, contre 49,7 en décembre.

Bon démarrage pour l'économie de zone euro. Le PMI "Flash" composite de la zone euro s'est établi, en première estimation, à 52,2 en janvier contre 51,4 en décembre, atteignant son plus haut niveau en cinq mois, selon la note publiée vendredi 23 janvier par le cabinet Markit. Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 51,8. Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

"La zone euro commence l'année 2015 sous de bons auspices", estime Chris Williamson, chef économiste chez Markit, même si "le taux d'expansion reste faible, l'indice PMI étant conforme à une croissance trimestrielle d'à peine 0,2%".

L'indice PMI dans le secteur des services s'inscrit à 52,3 dans la zone euro contre 51,6 en décembre, et celui de l'industrie manufacturière est à 52,2 contre 50,9 en décembre, soit des chiffres en ligne avec les attentes.

L'économie française "décevante"

Markit note que ce sont les économies de la périphérie de la zone euro, "en dehors du noyau franco-allemand", qui affichent la plus forte croissance en janvier.

Si l'Allemagne voit l'activité accélérer, avec un indice à 52,6 contre 52,0 en décembre, "les taux d'expansion observés outre-Rhin, tant dans l'industrie manufacturière que dans le secteur des services, restent nettement inférieurs aux pics enregistrés au cours de l'été dernier", note Markit.

Quant aux performances de l'économie française, elles restent "particulièrement décevantes". L'activité du secteur privé s'y est légèrement repliée en janvier, avec un indice composite PMI à 49,5 points, contre 49,7 en décembre.

Perspectives d'amélioration

Chris Williamson voit par ailleurs "de bonnes raisons d'espérer une nouvelle amélioration du taux d'expansion au cours des prochains mois". En effet, explique-t-il, "les perspectives d'activité s'améliorent dans le secteur des services, le taux de confiance atteignant son plus haut niveau depuis mars 2014, et les nouvelles mesures de relance adoptées par la BCE dans le cadre d'un programme d'assouplissement quantitatif de grande ampleur devraient permettre de stimuler la confiance des entreprises et des ménages".

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Si la chute du pétrole représente également "une bonne nouvelle pour les consommateurs", le chef économiste avertit toutefois que "cette baisse des prix viendra inévitablement attiser les craintes d'un risque déflationniste dans la région".