Tsipras appelle la France à être le "garant" de "la croissance" au sein de l'UE

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  560  mots
"Notre objectif est de respecter la souveraineté du peuple grec et le mandat clair de notre peuple", a déclaré Alexis Tsipras au côté de Martin Schulz, président du Parlement européen.
Le Premier ministre a rencontré François Hollande à l'Elysée, mercredi, et a déclaré que la Grèce n'est "pas une menace pour l'Europe". Le même jour, Alexis Tsipras a assuré que son pays respectera les règles de l'Union européenne après s'être entretenu avec les présidents des trois institutions de l'UE.

Publié le 04/02/2015 à 13:42. Mis à jour le 04/02/2015 à 17:22.

Dans son marathon des négociations, Alexis Tsipras continue à jouer la carte de l'accalmie. "Nous voulons dialoguer, nous ne sommes pas une menace pour l'Europe", a-t-il ainsi dit, mercredi 4 février, lors d'une déclaration conjointe avec François Hollande à l'Elysée.

"Arrêter cette crise qui s'auto-alimente"

Pour Alexis Tsipras, il faut "arrêter cette crise qui s'auto-alimente" par un travail "en commun pour surmonter la crise en Grèce et aider également l'Europe à surmonter la crise". Et d'appeler la France  à "jouer un rôle prépondérant, de garant" de la croissance de l'économie européenne.

François Hollande, quant à lui, a de nouveau prôné "deux principes", la "solidarité", faisant valoir que Paris et Athènes étaient "dans la même zone monétaire" et le "respect" à la fois du vote "clair" et "fort" du peuple grec mais aussi "des règles européennes qui s'imposent à tous, et à la France aussi".

"Nous respectons les règles de l'Union européenne"

Plutôt dans la journée, le Premier ministre grec s'est dit "optimiste" sur la possibilité de trouver une "solution viable" pour son pays avec l'Union européenne, après avoir rencontré les présidents des trois instances européennes (Commission, Parlement et Conseil), à Bruxelles. Et de préciser, lors d'une brève déclaration au côté de Martin Schulz, président du Parlement européen:

"Notre objectif est de respecter la souveraineté du peuple grec et le mandat clair de notre peuple. En même temps, nous respectons les règles de l'Union européenne. Nous voulons corriger ce cadre, pas le détruire, et nous pensons que, dans ce cadre, nous pouvons trouver une solution commune viable."

Un plan de réformes 2015-2018 évoqué par Tsipras

En outre, Alexis Tsipras a évoqué auprès du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker la possibilité d'"un accord transitoire" donnant à la Grèce la marge financière lui permettant de préparer, "en commun" avec l'UE, "un projet de plan sur quatre ans" (2015-2018) : celui-ci comprendrait  un programme "radical" de réformes couplé à un allègement de ses obligations budgétaires.

Yanis Varoufakis convaincu que la BCE fera "ce qu'il faut"

De son côté, le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a rencontré le président de la BCE, Mario Draghi, à Francfort, mercredi.

"La BCE est la banque centrale de la Grèce [ ...] La BCE fera tout ce qu'il faut pour soutenir les Etats membres de la zone euro", a dit Yanis Varoufakis.

"Il va falloir au maximum six semaines: c'est le temps que nous demandons aux partenaires européens pour pouvoir finaliser un programme cohérent de propositions alternatives à l'austérité de la troïka" des bailleurs de fonds, a-t-il également expliqué au quotidien Il Messaggero.

En outre, il a annoncé dans un entretien publié mercredi 4 février par le quotidien italien La Repubblica que la Grèce a ouvert des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) sur son projet d'échanger une partie de sa dette publique contre des obligations indexées sur la croissance.

Pourtant, le FMI a affirmé n'avoir eu aucune "discussion" avec la Grèce sur une renégociation de la dette que le pays doit à l'institution, un de ses bailleurs de fonds au sein de la "troïka".