L'Assemblée nationale entérine le retour de la France dans l'Otan

Par latribune.fr  |   |  247  mots
L'Assemblée nationale a donné ce mardi soir son feu vert au retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan en accordant par 329 voix contre 238 sa confiance au gouvernement Fillon.

Le Premier ministre avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique étrangère comme l'y autorise l'article 49 alinéa 1 de la Constitution. Mais le débat s'est focalisé sur le retour quasi-complet de la France dans le commandement intégré de l'Otan, qui a divisé la représentation nationale jusqu'au sein du groupe UMP.

Au groupe UMP, tous ont voté pour, à l'exception de Franck Marlin (Essonne) qui a voté contre. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, n'a pas participé au scrutin comme le veut la tradition. Neuf autres UMP, pour la plupart "villepinistes", n'ont également pas participé au scrutin : François Goulard, Jean-Pierre Grand et Georges Tron ainsi que Lucien Degauchy, Guy Geoffroy, Christian Patria, Béatrice Pavy, André Wojciechowski et Yanick Paternotte.

Les vingt-trois membres du groupe du Nouveau Centre ont tous voté la confiance. En revanche, sans surprise, tous les membres du groupe PS et radicaux de gauche, ainsi que du groupe GDR (communistes et Verts) ont voté contre.

Huit non-inscrits ont aussi voté contre. C'est le cas de François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), du "souverainiste" Nicolas Dupont-Aignan et des deux députés membres du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Viliers.

C'est la seconde fois depuis sa nomination à Matignon en juin 2007 que François Fillon utilisait la procédure prévue par l'article 49-1 de la Constitution. Le 3 juillet 2007, il avait obtenu la confiance de l'Assemblée par 321 voix contre 224.