La taxe carbone divise à gauche

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Cécile Duflot (Verts) et Daniel Cohn-Bendit (Europe écologie) ont sévèrement critiqué Ségolène Royal qui avait qualifié la taxe carbone d'impôt "injuste".

Daniel Cohn-Bendit (Europe-écologie) a qualifié, ce dimanche sur Europe 1, de "ridicule" et "aberrant" le point de vue de Ségolène Royal sur le projet de taxe carbone. "Elle est à l'Est avec ce qu'elle a dit !", a lancé le leader d'Europe-écologie. "Ce qu'elle a dit est complètement ridicule, absolument ridicule". Il a averti que cela pourrait être un obstacle à une participation de son camp aux primaires : "si voter pour les primaires c'est dire : la contribution climat-énergie, on n'en veut pas, c'est complètement idiot, on ne peut pas y participer", car "nous croyons que la fiscalité écologique est une nécessité, une urgence".

De son côté, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, avait invoqué ce samedi, à l'université d'été socialiste de La Rochelle, les "valeurs" de l'écologie - "une affaire sérieuse" - pour refuser tout "meccano électoral" et affirmer la "nécessité" d'une fiscalité écologique. Elle a répété qu'il "faudra une fiscalité écologique".

La veille, Ségolène Royal, candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 et présidente de la région Poitou-Charentes, avait dénoncé la taxe carbone, impôt "injuste" qui va "assommer" des familles n'ayant "pas le libre choix de rouler propre".

Pour Cécile Duflot , cette fiscalité doit être "la première pierre d'une nouvelle redistribution", parce que "ceux qui polluent le plus, ce ne sont pas les plus démunis" qui "doivent recevoir le produit intégral de cette taxe".

De son côté, Martine Aubry, dans son discours de clôture de l'université d'été, a affirmé: "Nous voulons une fiscalité écologique mais nous ne voulons pas de cette taxe carbone telle qu'envisagée par l'UMP (...), inefficace sur le plan écologique et injuste socialement". La patronne du PS a proposé "une contribution énergie climat concernant toutes les formes d'énergie" et dont le produit servirait à "des compensations sociales".